Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Documentation et archives
7 novembre 2009

Le gouvernement doit protéger les institutions de mémoire collective

La RDC

aborde cette année le cinquantième anniversaire de son accession à la souveraineté nationale et internationale. Il se pose cependant un véritable problème de gestion de la mémoire collective, capable d’impulser un développement durable de la nation congolaise.

« …D’où venons-nous? Où sommes-nous, cinquante ans après ? Où allons-nous?». Telles ont été les questions posées par Denis Kalume Numbi, commissaire général en charge du Cinquantenaire de

la RDC

lors de son passage sur la radio Okapi.

En passant en revue ces questions, on se rend compte que la tâche confiée à la commission du Cinquantenaire est, entre autres, l’évaluation de la gestion de

la RDC

depuis l’indépendance à ce jour. Cela, en vue de donner une meilleure orientation au devenir de ce pays.

On se pose cependant la question de savoir où et comment la commission du Cinquantenaire peut trouver des réponses à toutes ces interrogations. Car

la République

démocratique du Congo n’a jamais pensé à organiser son secteur d’informations documentaires. Le constat résulte de l’abandon de certaines structures de gestion de la mémoire collective par l’Etat congolais, à l’instar des Archives nationales, du Musée national et de

la Bibliothèque

nationale.

Et pourtant, c’est par les trois institutions précitées que beaucoup de pays au monde parviennent à écrire leur histoire nationale. Ils servent aussi à lutter contre la corruption, à sécuriser la nation et à servir de tremplin au développement.

La RDC

, pays où la mémoire collective n’est pas protégée, est loin de cette réalité.

Les pères de l’indépendance, à l’instar de Patrice Emery Lumumba, voulaient que l’histoire de

la RDC

soit écrite par les Congolais eux-mêmes. Aujourd’hui, l’occasion est propice avec les festivités du cinquantenaire. Ecrire, c’est bien bon mais avec quel document de référence ? Tout était détruit.

Les Congolais attendent de cette fameuse commission du cinquantenaire une évaluation apolitique de la gestion de la nation, c’est-à-dire présentation de ce qui a marché et ce qui n’a pas marché. Dans le sens de la documentation, l’évaluation qui sera faite par la commission de Cinquantenaire doit en principe être basée aussi sur l’applicabilité et le feed-back des textes légaux publiés au pays pendant cinquante ans.

En d’autres termes, la commission du Cinquantenaire doit être en mesure de dire combien de décrets, d’arrêtés et de lois ont été publiés ; d’accords signés et de discours prononcés en cinquante ans. C’est la raison pour laquelle il serait souhaitable d’associer dans ce travail les Archives nationales,

la Bibliothèque

nationale, le Musée national et le Journal officiel.

Le rapport d’évaluation produit à cet effet pourrait être mis à la disposition des Congolais afin de connaître leur histoire et leur permettre de tracer leur avenir. A l’occasion du Cinquantenaire, il serait impératif pour le gouvernement de doter

la Bibliothèque

nationale des moyens pour la publication de la bibliographie nationale et scinder les archives nationales en deux institutions, l’une pour les archives historiques et l’autre pour les archives d’Etat.

                Delphin Bateko

                delphinbateko@yahoo.fr

                 Tél : 00243 81223739

                   RDC-Kinshasa

Publicité
Publicité
Commentaires
Documentation et archives
  • Dans ce blog, sont publiées des reflexions sur le monde documentaire (archives, Documentation et Bibliothèque). La politique quelques fois interesserait ce blog et certaines photos de grands évènements en Afrique (RDC).
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Publicité