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Documentation et archives
12 juillet 2018

Union africaine: Des propositions salvatrices pour lutter contre la migration clandestine et l’insécurité en Afrique

L’Union africaine (UA) à le devoir d’organiser l’agriculture pour l’encadrement de la jeunesse et un centre de documentation africain pour permettre aux Africains d’échanger entre eux et de découvrir leurs talents. Le manque d’emplois pour les jeunes et leur ignorance sont à la base de leur mort dans la mer méditerranée, voulant gagner l’Europe pour la survie.   

 

Siège de l'Union africaine

L'Afrique a faim de la nourriture, de la sécurité, de l’emploi et de l’information. La situation est catastrophique. Peu de décideurs politiques en Afrique prennent cette situation au sérieux. Ils ont choisi la pensée politique « Affamez-les, ils vous adoreront ».

Les présidents angolais et français souhaitent que cette politique de privation prenne fin afin que les Africains retournent dans leur continent. Pour le président français, Emmanuel Macron, «les Africains sont appelés à réussir en Afrique ». Par contre, son homologue angolais, João Lourenço, se dit choqué de la manière dont les jeunes africains sont en train de ressusciter l’esclavagisme. « Le fait que les enfants de l’Afrique se rendent en Europe en tant que migrants, c’est une situation qui nous fait honte 600 ans après la traite des esclaves. Certains disent qu’ils entreprennent cela de manière volontaire. Mais pour être honnête, ils fuient les conflits armés, la faim et la pauvreté qui touchent les pays. Ils fuient le chômage et l’absence de perspectives. Nous sommes tous responsables de conditions auxquelles sont confrontés un grand nombre de pays africains », soutient-il.

Ces deux réactions sont faites par rapport à la réalité de la situation qui prévaut en Libye sur l’esclavagisme du temps moderne, l’immigration clandestine, la famine, le manque d’emplois et l’insécurité qui sont devenues monnaies courantes en Afrique. Pour sortir ce continent de cet enfer, deux propositions sont sur la table des décideurs de l’Union africaine : doter l’Afrique d’un centre de documentation pour échanger des informations et développer le secteur agricole en se basant sur les « démobilisés ou anciens combattants » afin de lutter contre la faim, surtout pour la création d’emplois en Afrique.

Un centre documentation pour l’Afrique

Il y a nécessité que l’Afrique se dote d’un grand centre de documentation qui va travailler en étroite collaboration avec les entreprises des médias africains et certaines universités afin  de permettre l’échange des informations entre les Africains. La finalité est de permettre aux Africains de comprendre ce qui se passe dans leur continent. Cela non seulement en évitant ou maîtrisant les catastrophes mais aussi et surtout en décelant les talents et les inventions de ces derniers. Car l’accès à l’information est un luxe et est risquant. L’Afrique vit dans l’ignorance. L’ignorance tue et appauvrit.

Pourtant, les livres sacrés de deux religions de base en Afrique d’aujourd’hui, respectivement la Bible pour le Christianisme et la Coran pour l’Islam, recommandent, de par et d’autre, de lutter contre l’ignorance afin de se développer. Le prophète Osée dans la Bible écrit: « Mon peuple périt, faute de connaissances » et dans le Coran, il est écrit que, lors de la communication entre Allah et son prophète Mahomet, il a été dit à ce dernier : « Lisez, lisez, lisez ». Il faut donc beaucoup lire. Voilà l’occasion pour les décideurs africains de créer l’émulation dans le continent et de permettre aux Africains de se découvrir.

La puissance de l’information

Ce centre de documentation à la longue peut mettre en place une maison d’édition pour aider les écrivains et les scientifiques africains dans la production des  livres.

Il convient de signaler que, dans une brochure publiée par la Banque mondiale intitulée « L’Afrique pourra-t-elle prendre sa juste place au XXIème siècle? », on peut lire : « L’infrastructure, la technologie de l’information et de communication et les services financiers ont un rôle important à jouer pour le développement. S’ils ne disposent pas d’un très large accès à ces services, la plupart d’Africains seront exclus du développement, et la croissance s’en trouvera ralentie ». La Banque mondiale, grand bailleur de fonds mondial, avait déjà averti les décideurs africains pour donner aux Africains l’accès facile aux secteurs porteurs du développement. Mais qui avait écouté et qui suit encore ce conseil de cette institution de Bretton Woods ?    

Par définition, un centre de documentation est toute unité d'information documentaire qui a pour mission essentielle la gestion de l'actualité à travers les périodiques, les rapports, les études. Bref, la littérature est dite souterraine de manière à consolider ou participer au développement d’une organisation. Sa mission essentielle est d'aider l'organisation à réaliser ses objectifs.

 

 

Migration Clandestinne

Jacques Chaumier, dans son livre « Les techniques documentaires »,Paris, Puf, 1971, distingue quatre types de centre de documentation, à savoir les Centres nationaux interdisciplinaires, Centres internationaux, Centres spécialisés et les Services de documentation.  Toutes ces unités documentaires ont pour rôle de la gestion de l’actualité et le soutien de certaines recherches avancées. Ainsi, elles permettent aux organisations d’échanger leurs informations afin de produire une émulation collective.

Relance de l’agriculture en Afrique

Un proverbe des Banunu-bobangi (RDC) dit que « Moyi na zambi liso ngoli te » (Ventre affamé n’a point d’oreille, en français). Aujourd’hui, ce proverbe n’est plus à démontrer. L’Afrique d’hier, sans industrie moderne, a pu nourrir d’autres populations en dehors de ses propres enfants. Mais comment expliquer qu’aujourd’hui, l’Afrique, berceau de l’Humanité, est devenue un continent mendiant.

Pour éviter la politique de la main tendue, il paraît impérieux que l’Union africaine suggère aux pays membres la mise en place d’un programme agricole afin de relancer le secteur agricole en utilisant les soldats démobilisés et autres combattants, sans oublier les jeunes. Ce programme doit aussi prévenir comment vendre les récoltes pour que les agriculteurs trouvent leur compte.

L’agriculture et l’armée ont ceci de commun : ce sont deux métiers à vie. Certains pays développés ont su rentabiliser le secteur agricole en mettant à contribution les hommes venus de l’armée. La gestion des ex-militaires après leur démobilisation et leur insertion dans la société en Afrique  présente bien des risques, car l’armée est un métier à vie.

Il ressort que l’agriculture et l’armée ont des similitudes. En termes de durée de formation ou d’attente de récolte, elles prennent banalement entre neuf et douze mois. Pour être enrôlé dans l’armée ou être qualifié de laboureur, la bonne aptitude physique et la discipline sont exigées.

En ce qui concerne les instruments de travail, l’agriculture utilise des instruments semblables à ceux de l’armée : la houe (pelle d’infanterie), la machette (épée), le râteau, l’arrosoir, le tracteur (char de combat), la combinaison (tenue militaire), etc. S’il nous faut parler du risque du métier, on peut citer, entre autres, la lutte contre les piqûres des abeilles comparables aux balles des ennemies. Les agriculteurs et les militaires se contentent de ce qu’ils reçoivent comme moisson ou solde.

Bref, étant donné que l’armée est, comme l’agriculture, un métier à vie, il est difficile à un militaire qui quitte l’armée ou la rébellion d’oublier définitivement l’usage de l’arme, sans que celle-ci soit remplacée par un autre outil. L’agriculture est le seul métier qui peut bien absorber l’ex-combattant sans que cela pose un problème d’inadéquation.

Une autre difficulté inhérente à la vie des ex-combattants, c’est  le rejet parfois des démobilisés par la société. Leur réorientation vers le secteur de l’agriculture serait l’une des voies qui les mettraient de manière durable à l’abri du besoin, et par voie de conséquence, devenir des agents de développement de la société.

L’Afrique, continent sans gêne

L’agriculture, priorité des priorités. Mais que faire ? L’Afrique est un continent qui regorge d’un grand nombre d’anciens combattants, de démobilisés et de jeunes compétents et aptes. Il faudrait les associer  pour nourrir l’Afrique au lieu de les laisser créer l’insécurité et mourir dans la Méditerranée.

Souvenez-vous que, lors d’une conférence de presse le 15 juillet 2017 à Kigali, en marge du 27e sommet de l’Union africaine, Rodha Peace Tumusiime, commissaire de l’UA chargée de l’Économie rurale et de l’Agriculture, avait souligné le fait que « l’agriculture est une priorité absolue pour le continent. Sans les progrès dans le secteur agricole, l’Afrique n’avancera pas. » Elle avait jugé nécessaire que les États africains mettent l’accent sur la modernisation et la mécanisation de l’agriculture ainsi que la transformation des produits agricoles afin de faire de ce secteur un moteur de développement économique et surtout un vecteur de lutte contre le chômage qui affecte la jeunesse africaine. « Cela permettra à la longue, avait-elle soutenu, de maîtriser des fléaux comme l’exode rural et les autres formes de migrations aux conséquences sociales, économiques et politiques désastreuses pour le continent. » Qu’attendent encore les Africains ?

 Il convient de souligner que la politique « Affamez-les, ils vous adoreront » et « Tuez-les, personne ne va les défendre » a donné l’occasion au monde de nous insulter. C’est pour cette raison que le président américain, Donald Trump, va aller plus loin en demandant  que l’Afrique soit recolonisée. « Les Africains vivent comme des esclaves dans leurs propre pays », a-t-il indiqué, rappelant, pourtant, ces Africains prétendent être indépendants.

Pour le président américain, les dirigeants africains veulent simplement avoir toute la liberté d’opprimer leurs pauvres peuples. Ils veulent que personne ne leur pose de questions. « Je pense qu’il n’y a pas de raccourci vers la maturité. L’Afrique devrait être colonisée de nouveau parce que les Africains sont encore sous l’esclavage », fulmine-t-il. Et de faire remarquer : « Les dirigeants africains ne peuvent même pas trouver une solution amiable pour le dilemme permanent au Burundi et ailleurs. Ces gens manquent de discipline et de cœur humain. Ils ne peuvent pas donner l’exemple. » Selon lui, ce qui les intéresse, c’est d’accumuler la richesse des contribuables.

                                           Delphin Bateko Chercheur indépendant (delphinbateko@yahoo.fr)

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