Jour du prof de français : le défi d’enseigner l’humanité face au Covid-19
Delphin Bateko
L’Institut Facultaire des Assemblées de Dieu au Congo a organisé un atelier à l’occasion de la Journée internationale des professeurs de français, hier jeudi 26 novembre 2020, dans ses installations situées dans la commune de Kasa-Vubu, à Kinshasa.
http://archivistebateko.canalblog.com/
Pour la circonstance, l’atelier qui a été animé par Jean Raoul Lumpungu, a porté sur le thème : « Enseigner l’humanité face au Covid-19 ».
L’orateur du jour s’est appesanti sur trois points : Le besoin d’enseigner l’humanité face au covid-19 ; explication de l’humanité par les professeurs de français ; et définir l’humanité dans le sens de l’académie française.
Devant les professeurs de français, Lumpungu a fait savoir que la crise sanitaire mondiale met à rude épreuve la solidarité entre les hommes avec les gestes barrières (distanciation physique, fermeture des frontières…). D’où le besoin d’enseigner l’humanité, a-t-il indiqué. Avant de faire remarquer que le mot humanité est un terme de base de l’enseignement en Afrique.
« Mais comment les professeurs de français expliquent-ils l’humanité aux élèves ? L’humanité est actuellement enseignée voire définie dans le cadre conceptuel lié à la théorie de l’évolution. Cette théorie énonce que l’africain est un singe. Car, l’homme apparu en Afrique et le singe ont un même ancêtre. A la différence des singes actuels, l’africain est un singe qui a « évolué » : le singe debout (théorie de l’évolution).
Mais le contexte de crise sanitaire nécessite la transformation des pratiques pédagogiques. C’est dans ce contexte qu’il est impérieux de commencer à enseigner l’humanité autrement : dans l’approche défini par l’académie française : celle de « la bienveillance à l’égard des autres, l’altruisme », a-t-il déclaré. Et de renchérir : « Dans ce contexte, l’humanité est une valeur ».
L’occasion faisant le larron, Jean Raoul Lumpungu a interpellé les professeurs de français sur leur rôle. Cela, « du fait que le professeur de français a dans ses compétences l’enseignement du vocabulaire donc il est mieux placé pour enseigner l’humanité dans le sens défini par l’académie française », a-t-il expliqué.
Pour Jean Raoul, à partir du professeur de français, tous les autres professeurs vont commencer à enseigner l’humanité selon l’académie française dans leurs disciplines respectives
« La crise sanitaire mondiale nécessite que les hommes puissent puiser des ressources psychologiques, éthiques et morales dans des valeurs de l’humanité, notamment la solidarité pour lutter ensemble contre la Covid-19 », a-t-il conclu.
S’en est suivi un échange d’idées entre les professeurs de français qui a abouti à l’option d’adresser une plaidoirie aux institutions qui font la promotion de la langue française.