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Documentation et archives
6 novembre 2014

Background dans la presse congolaise

La presse congolaise est en perte de vitesse par rapport à d’autres institutions démocratiques, notamment le pouvoir judiciaire, le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif. Actuellement, la presse congolaise ne convainc personne, ne bouge personne et ne dérage personne. Cela fait suite aux articles qu’elle publie qui n’ont pas de background, autrement dit sans fond. Aucun média n’est épargné.

 A Kinshasa, les entreprises de presse fonctionnent sans mini-bibliothèque, ni service d’archives, moins encore d’un service de documentation qui s’occupe d’élaboration des dossiers de presse (produits documentaires) afin de permettre aux journalistes d’enrichir leurs articles.

Les journalistes eux-mêmes ne fournissent aucun effort, ils ne se cultivent plus ; ils pensent que l’Internet à tout résolu. Ils sont animés d’un seul souci : publier tout de suite leurs articles, sans possibilité de l’enrichir. Et pourtant, le background permet bien d’enrichir l’article, il permet au lecteur de tracer l’événement surtout de comprendre ou de maîtriser plus une situation d’actualité.

D’autres journalistes sont capable d’enrichir leurs informations mais, ils ont peur souvent des représailles politiciennes ou encore ils protègent leurs partenaires.

 En outre, étant donné que personne ne dispose de son temps pour une rédaction, beaucoup de genres journalistiques disparaissent. Seuls le reportage et le compte rendu  sont utilisés régulièrement.  

Par définition, le background est un mot anglais. Il résulte de la composition de deux autres concepts : back qui signifie « arrière » et ground qui renvoie à  « plan ». Le background désigne donc à la fois l’arrière-plan, le contexte, l’expérience, le fond ou la trame de fond.

Le background est un terme anglais qui peut se traduire en français par « rappel, expérience professionnelle,  note de document d’information ». Le background peut se comprendre  comme étant un « ajout, savoir ou connaissance qu’un journaliste apporte à un article de  presse pour l’enrichir ». Il est une idée venue d’un document ou « document d’information », ou encore l’expérience personnelle sur le sujet traité.

Il faut ajouter qu’il existe un problème sur des relations entre savoir et expérience, entre d'autres termes la question des relations entre réel, perception et connaissance, entre sujet et donné, est une question qui intéresse les philosophes. L’expérience est alors aussi bien l'événement que le vécu de cet événement. L'expérience constitue une base, plus ou moins fiable pour le savoir. Ainsi pour les empiristes, dont Locke, l'expérience est fondamentale, car elle permet de transférer des impressions sensorielles sur la "page vierge" qu'est l'esprit.

L'expérience est donc l'origine de la connaissance mais aussi la garantie de la vérité de la connaissance. Au contraire, pour les rationalistes, dont Kant, l'expérience est trompeuse. En opposant la science - idée vraie - et le monde de l'expérience - le fait d'opinion - Kant considère que l'esprit humain est le principal agent de production du savoir.

De manière générale, l'expérience ne peut être source de connaissance que si elle respecte certaines conditions d'existence (parfois proches de l'expérimentation scientifique) et est traitée selon un processus rationnel. Dans le cas de médias, il faut noter que  chaque expérience s'articule avec l'ensemble des expériences du sujet - les nouvelles expériences sont construites compte tenu des anciennes, de la même manière que ses anciennes expériences sont réévaluées à la lumière des nouvelles.

D’autres encore considèrent que le background est le « fond » d’un article de presse. Par définition, « d'une manière générale, un fond est la partie basse de l'intérieur d'un objet ». Le background est considéré comme des connaissances qu’un journaliste ajoute sur un article qu’il compte réalisé ou déjà  rédigé. Dans ce cas, le journaliste moins expérimenté ou moins cultivés ne peut parfois pas faire les arrières plans pendant la rédaction de son article de presse.

Généralement, les articles de presse qui comportent le background sont rédigés souvent par les journalistes qui maîtrisent mieux les dossiers. Le background constitue la partie historique d’un article de presse. Il n’y a pas d’endroit spécifique pour le situer dans un article de presse.  Cependant, on peut retrouver un background dans le corps de l’article ou dans la chute de l’article. Il convient de rappeler qu’un article de presse obéit à des critiques particulières (écriture journalistique).

En archivistique, le background est la partie archives d’un article de presse. Contrairement aux journalistes, les archivistes pensent qu’un article de fond ne contient que deux parties, à savoir l’actualité ou le fait et la partie archives ou historique autrement dit background. 

                                                                                                                                                                              Delphin Bateko Moyikoli

                                                                                                                                                                               00243 812237393

 

 

 

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