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4 juillet 2020

Anthropologie de la communication : Schèmes de Musey Nina, Basile Osokonda, Robert Estivals, Père Tempels et Ivan Pavlov

Bob Bobutaka Bateko

Docteur en Sciences de l’Information et de la Communication

Professeur à l’Institut Supérieur de Statistique de Kinshasa et à l’Université de Kinshasa

bobbobutaka@yahoo.fr

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Introduction

Les Sciences de l’Information et de la Communication  constituent un champ scientifique de la nouvelle génération des sciences. Certes, ces sciences de l’infocom sont de nature interdisciplinaire avec leur autonomie épistémologique. Dans notre dissertation doctorale, il a été démontré que du point de vue de l’histoire scientifique de ces sciences, il existe cinq domaines scientifiques qui ont participé à leur construction. Il s’agit de la philosophie, des mathématiques, des lettres et des sciences humaines, des sciences sociales ainsi que de la théologie.

Dans cette même réflexion académique, il a été question de définir aussi la structure d’opérationnalisation de ces sciences qui mettent en exergue l’information,  la communication et le média. C’est ainsi que nous avons exploité les trois strates suivantes: les sciences de l’information, les sciences de la communication et les sciences du média. Delà, nous confirmons respectivement l’informatologie, la communicologie et la médiologie ou la médialogie.

En outre, selon l’approche mathématique des sciences de l’information, de la communication et des média, nous avons construit la formule ci-après :

SIC =  SI + SC + SM

La présente communication s’inscrit dans la dynamique de la communicologie. Ainsi nous soutenons que « Tout est communication, mais tout n’est pas à communiquer et moins encore tout n’est pas  à médiatiser »[1]. Ce paradigme communicologique est en partie un des schèmes de l’école de Palo Alto.

1. Quelques considérations sur l’anthropologie de la communication

L’anthropologie de la communication est une expression conçue à l’aide de deux concepts : Anthropologie[2] et Communication[3].

Parmi les auteurs qui ont réfléchi sur cette thématique, nous avons retenu notamment Yves Winkin qui s’est inspiré de l’Ecole Palo Alto[4], précisément des contributions de précurseurs tranquilles de l’entre-deux-guerres, à savoir : Edward Sapir, George Herbert Mead, Chester Bernard, ainsi que des trois innovateurs de l’après-guerre, Gregory Bateson, Ray Birwhistell, Dell Hymes.

Pour Yves Winkin, l’anthropologie de la communication peut être comprise en ces termes : « Selon les cultures, les registres de la communication peuvent varier grandement. La communication ne passe pas uniquement par la parole, mais aussi par des gestes, des postures, des façons d'occuper l'espace (...). Le tout dans un contexte donné. Selon Dell Hymes, il faut également insérer dans l'économie communicative d'une société tous les acteurs auxquels ses membres attribuent des intentions de communication (les dieux, les morts, les animaux...). Ceci tranche avec les conceptions de la communication limitées à un message entre un émetteur et un récepteur. L'Ecole de Palo Alto [de Californie aux Etats-Unis d’Amérique] a développé une conception élargie de la communication tenant compte notamment du rôle de l'observateur. L'anthropologie de la communication s'attachera notamment à trouver ce qu'il y a d'universel au cœur du particulier (…) »[5].

Pierre Delcambre, quant à lui et en faisant la recension de l’œuvre de Yves Winkin sur l’anthropologie de la communication, note que « La volonté explicite de l’auteur est pédagogique. Il s’agit de mettre en lumière la démarche anthropologique comme programme de travail de la théorie au terrain, selon un parcours vécu par l’auteur lui-même : les manières de faire sont décrites avec le même souci du concret qui fut celui d’un des maîtres de Winkin : Ray Birdwhistell »[6].

Il explicite le schème de Yves Winkin en Cinq parties : « La première : La communication télégraphique : la transmission est une approche historique de l’enseignement de la communication dans les années 1950-1980 en Amérique du Nord (sciences de la communication, psychologie sociale, écoles de journalisme). La deuxième partie : La communication orchestrale poursuit inlassablement l’explicitation de la richesse d’un héritage (…). Dans la troisième partie Winkin poursuit son travail en mettant en lumière les apports de Goffman dans le projet théorique d’une anthropologie (…) avec La communication : de l’interaction à l’institution. Dans la quatrième partie, on met en exergue  La démarche ethnographique. Et enfin, la cinquième partie exploite les  Terrains : repérages, problèmes, invitations. C’estune série d’études significatives : elles permettent à l’auteur d’illustrer la démarche plutôt que de faire le point sur la masse des résultats. On peut lire ici les essais et les avancées d’un chercheur qui a osé le terrain »[7].

         Un autre son de cloche est celui émis par Annie Gilles qui présente  Erwing Goffman comme un anthropologue de la communication malgré lui. Elle met en évidence l’intelligence de l’anthropologie de la communication en ces termes : « Avec cette Anthropologie de la communication, le lecteur voit s’étendre le champ d’application de l’ethnométhodologie récemment précisée par Hubert de Luze (Paris, Anthropos, 1997), passée de la sociologie aux sciences de l’éducation (voir Rémi Hess, Chemin faisant, Paris, Ivan Davy, 1996), ainsi qu’à la thérapeutique (voir Georges Devereux, Essais d’ethnopsychiatrie générale, Gallimard, 1970, Ethnopsychanalyse complémentariste, Flammarion, 1972). Yves Winkin introduit de manière convaincante à l’esprit et à la méthodologie d’une anthropologie de la communication »[8].

         Nous avons essayé d’exploiter le synopsis de ce livre important pour la socialisation de cette nouvelle thématique communicologique formalisée par Yves Winkin[9]. En fait, la synthèse du livre intitulé : Anthropologie de la communication : de la théorie au terrain  peut être saisie à travers ces éléments documentaires : « Peut-on encore faire de la communication un outil de recherche en sciences humaines et sociales ? Loin de se réduire aux médias, elle devient pour Winkin la performance de la culture : dans chaque geste, dans chaque interaction, il y a de la culture à l'œuvre. La communication, c'est la société qui s'accomplit à chaque instant »[10].

Véronique Servais, dans ses enseignements à l’Université de Liège, explicite la pédagogie de l’anthropologie de la communication en ces mots : « L'anthropologie de la communication est l'étude comparative des structures d'interaction et de communication au sein des communautés humaines. Elle implique une méthode (la méthode ethnographique au sens large) et des objets. Ceux-ci sont extrêmement variés, depuis la structure des événements de communication dans une classe jusqu'aux usages de formes spécifiques de langage dans le rituel, par exemple. Le cours débute par une présentation des courants théoriques contribuant à l'anthropologie de la communication. Suivent un exposé des méthodologies, (distanciation, anthropologie du proche), puis de l'anthropologie des émotions, pour terminer par quelques propositions sur une anthropologie de la communication appliquée aux émotions »[11].

Quant à nous, « l’anthropologie de la communication est un champ de la communicologie dont la quintessence se trouve aussi bien dans la culture de la communication que dans la communication culturelle. En effet, dans un environnement planétaire caractérisé par une massification de la communication, les études sur l’anthropologie de la communication sont d’une importance capitale pour ainsi consolider le rôle culturel de l’homme dans une société de communication. L’anthropologie de la communication s’intéresse aussi au rôle de l’homme dans l’inter-culturalité. Donc l’anthropologie de la communication s’intéresse aussi bien à la culture, à la société qu’à la communication »[12].

2. Pour l’épistémologie de la communicologie : les sciences cognitives, la psychologie, l’anthropologie, la sociologie, etc.

Nous avons su expliquer dans nos recherches sur l’épistémologie des sciences de l’information et de la communication que la communication est un processus à la fois cognitif, psychologique, anthropologique et sociologique. En fait, en recevant une information, c’est d’abord le cerveau du récepteur qui est influencé ; par la suite, le cerveau influencé va impacter le comportement du récepteur et par après, l’agir du récepteur va influencer la culture sociétale.

La communicologie qui est la science de la communication met en exergue les études en rapport avec le processus d’échanges d’information entre un émetteur et un récepteur avec une rétroaction cognitivo-psycho-anthropo-sciologique.

Néologisme créé par Vilém Flussers[13], philosophe de la communication. Mot-valise issu des concepts communication et psychologie, utilisé pour désigner sa théorie de la communication humaine. La communicologie désigne ainsi le processus de stockage, de traitement et de transmission de l'information, tout en générant continuellement de nouvelles informations. La communicologie étudie principalement les formes et codes de la transmission d'information. Par son travail, Flussers a développé une nouvelle théorie, mais aussi un diagnostic attentif de notre société de la communication et de l'information.

Les écrits de Flussers sont liés les uns aux autres, ses analyses étant disséminées dans plusieurs essais. Ses centres d'intérêts principaux étaient l'épistémologie, l'éthique, l'esthétique, l'ontologie, la philosophie du langage, l'histoire de la culture occidentale, la technologie, l'écriture, la technique de l'image, la photographie, l'immigration, les média et la littérature et, particulièrement à la fin de sa vie, la philosophie de la communication et la production artistique.

En construisant ce néologisme, ce philosophe né Tchèque a consolidé la quintessence sur la philosophie de la communication, voire la prise en charge de l’épistémologie dans l’infocom. Nous avons toujours voulu établir la démarcation entre la communication considérée comme science et la communicologie. En fait, la science de la communication, vue comme une discipline scientifique, exploite surtout la pragmatique alors que la communicologie s’intéresse principalement aux considérations philosophiques de la communication. En d’autres termes, la communication, dans ses aspects scientifiques, s’appuie sur l’approche paradigmatique alors que la communicologie exploite surtout l’approche syntagmatique ou interdisciplinaire.

C’est la raison pour laquelle nous estimons que les réflexions sur l’anthropologie de la communication doivent s’inscrire spécifiquement dans la stratégie interdisciplinaire de la philosophie des sciences.

3. Des Cultural studies à l’Anthropologie de la communication[14]

En 1970, une école des Sciences de l’information et de la communication a vu le jour en Grande Bretagne. Cette école a comme penseurs : Charlotte Brunsdon, Phil Cohen, Angela McRobbie, David Morley, Edward Thompson et Raymond Williams et établit la corrélation entre les Sciences de l’Information et de la Communication et la culture.

En d’autres termes, cette école  est apparue en Grande-Bretagne dans les années 1960 : à Birmingham, en 1964, Richard Hoggart fonde le Centre for Contemporary Cultural Studies  (CCCS). Outre son fondateur, on associe généralement à ce courant : Stuart Hall (successeur de Richard Hoggart à la tête du CCCS), Charlotte Brunsdon, Phil Cohen, Angela McRobbie, David Morley, Edward Thompson et Raymond Williams. Dans les années 1970, les cultural studies sont introduites aux États-Unis d’Amérique où elles sont mises en relation avec la French Theory, expression servant à désigner les travaux des philosophes comme Jacques Derrida, Gilles Deleuze ou Michel Foucault.

Les Cultural Studies sont un courant de recherche à la croisée de la sociologie, de l'anthropologie culturelle, de la philosophie, de l’ethnologie, de la littérature, de la médiologie, des arts, etc. D'une visée transdisciplinaire, elles se présentent comme une  anti-discipline à forte dimension critique, notamment en ce qui concerne les relations entre cultures et pouvoir. Transgressant la culture académique, les cultural studies proposent une approche transversale des cultures populaires, minoritaires, contestataires, etc.

Ceci étant, par la culture, nous entendons le développement de certains facteurs de l’esprit par des exercices intellectuels appropriés. Une autre explication du concept culture peut être un ensemble des aspects intellectuels d’une civilisation. Cette école anglaise s’intéresse particulièrement aux explications des phénomènes de communication sur fond de la culture.

Pour ce faire, les Anglais prônent que la culture est indissociable à la communication. Si les théoriciens des sciences de l’information et de la communication reconnaissent la contribution significative de l’école anglaise sur les études de la culture dans la communication, certes, il faudra aussi reconnaître que dans le monde francophone, il y a aussi une conjugaison des schèmes pour la culture de la communication, c’est dans ce contexte que l’anthropologie de la communication est née. Celle-ci s’intéresse au dialogue interculturel, voire l’inter-culturalité, etc.

Nous considérons que l’anthropologie de la communication s’appuie sur d’une part, la communication de la culture et d’autre part, la culture de la communication.

Tout compte fait, l’anthropologie peut être définie comme une discipline scientifique qui exploite l’homme à travers ses considérations culturelles. L’anthropologie de la communication met en évidence, notamment la critique de l’évolutionnisme culturel. Et parler de l’épistémologie de l’anthropologie sans faire allusion à Claude Lévi-Strauss serait une utopie de la pensée. Celui-ci est reconnu comme le précurseur de cette discipline scientifique émanant de l’ethnologie. Il a démontré et expliqué qu’il n’y a pas une culture qui ne soit supérieure à une autre.

Pour le communicologue Fulgence Mungenga, professeur à l’Université de Kinshasa qui est un adepte de  Cultural Studies met en évidence la glocalisation qui peut être explicitée comme la localisation dans la globalisation ou la mondialisation. La glocalisation est une approche japonaise qui s’interroge sur le comment penser mondial et agir local ?

Nous estimons que les penseurs de l’anthropologie de la communication devraient aussi s’intéresser à la communication de l’humanité avec des analyses et des explications des phénomènes culturels de l’information, de la communication et du média, etc. Et ce, conséquemment, dans un environnement planétaire caractérisé par une forte occidentalisation de la culture mondiale qui tend à devenir la culture et les valeurs du monde entier, dans ce cadre, les micro-cultures cherchent aussi à se préserver pour consolider l’autochtonisation des identités culturelles.

En outre, selon l’approche médiatique, le pouvoir du média avec, notamment les bouquets satellitaires tels que Canal Sat, Canal plus, Star-Times, Blue Sat, DSTV, etc. influent sur la culture des téléspectateurs et téléspectatrices notamment congolais, pour ne pas les citer, et ce, en perdant leur anthropologie naturelle linguistique, sociale, économique, philosophique, etc. en faveur de la culture occidentale.

Ce faisant, nous notons aussi que le film est une expression de l’anthropologie de la communication dans la mesure où sa réalisation tient compte de la promotion de la culture du pays du tournage. Sa vente  favorise l’expansion du marketing des valeurs du pays producteur de l’élément filmique.

De l’analyse de ces deux considérations scientifiques : Cultural studies et Anthropologie de la communication, nous notons qu’elles ont le même objet d’étude : la culture et delà, on peut déduire que les deux ont une même entité de réflexion épistémologique. Certes, il sied de noter aussi que le mode de pensée et d’agir des Britanniques étant différent de celui des Français, les Cultural studies devrait être aussi différent de l’anthropologie de la communication sur les subtilités de la perception de la communication culturelle, de la culture de la communication et de la culture dans la communication.

4. Le schème de Lévi-Strauss de Mathieu Musey Nina

Mathieu Musey Nina est actuellement professeur à l’Université de Kinshasa et à l’Institut Supérieur de Statistique de Kinshasa. Il a aussi assumé la fonction de chef de section des Sciences et Techniques Documentaires à l’Institut Supérieur de Statistique de Kinshasa et de chef de département des Sciences de l’Information et de la Communication à l’Université de Kinshasa. Ce Congolais a acquis une pluralité de formations universitaires, notamment en philosophie, théologie, ethnologie, droit, sciences politiques, etc. au sein des universités européennes à Rome, Padoue, Fribourg, Berne et à Lausanne. Il a été professeur de logique mathématique, d’épistémologie et de philosophie du langage à l’Université Nationale du Zaïre et a enseigné la philosophie africaine à l’Université de Berne. Il a aussi été professeur invité à Berlin-Est, Erfurt, Fribourg, Lucerne, etc.

Du point vue  de la praxis des SIC, il a œuvré aussi comme journaliste à la Radio Vatican, et concernant la dimension réflexive, il a réalisé une thèse de doctorat sur Claude Lévi-Strauss à l’Université de Fribourg en Suisse.

Nous avons retenu de Claude Lévi-Strauss, ce scientifique Français qu’il « est né le 28 novembre 1908 à Bruxelles et est mort le 30 octobre 2009 à Paris. Il est un anthropologue et ethnologue français qui a exercé une influence majeure à l'échelle internationale sur les sciences humaines et sociales dans la seconde moitié du XXe siècle. Il est devenu notamment l'une des figures fondatrices du structuralisme, à partir des années 1950, en développant une méthodologie propre, l'anthropologie structurale par laquelle il a renouvelé en profondeur l'ethnologie et l'anthropologie en leur appliquant les principes holistes issus de la linguistique, de la phonologie, des mathématiques et des sciences naturelles »[15].

Notre source ajoute les éléments suivants aux considérations professorales de Lévi-Strauss : « Professeur agrégé de philosophie et enseignant au début des années 1930, il se tourne à partir de 1935 vers l'ethnologie dont il va faire son métier. Après ses premiers travaux de terrain sur les peuples indigènes du Brésil entre 1935 et 1939, il est contraint de s'exiler en 1941 à New York où il rencontre de grandes figures des sciences humaines et sociales, dont le phonologue russe Roman Jakobson auprès de qui il s'initie aux principes de l'analyse structurale et de la linguistique moderne »[16].

Aussi comme anthropologue, Musey Nina Eloki a-t-il réussi à rédiger un livre corrélant l’anthropologie et la communication en rapport avec la production intellectuelle de Lévi-Strauss.

Voici le synopsis de cette œuvre intellectuelle : « toute la production de Claude Lévi-Strauss est traversée par une passion, celle de l’homme. Dans son rejet de la philosophie académique, dans sa critique de l’évolutionnisme culturel et des théories qui lui demeurent apparentées, dans sa lutte contre le mythe de la mentalité prélogique, une seule hantise : montrer, au-delà de nos spécificités contingentes, notre appartenance première à une même humanité. Son œuvre est  un véritable plaidoyer pour l’homme tant individuel que social, et une invitation insistante au dialogue interculturel si indispensable pour notre survie en tant qu’espèce »[17].

En exploitant, particulièrement le dialogue interculturel, ce livre est une des expressions de l’anthropologie de la communication. Par ailleurs, l’auteur justifie la corrélation entre l’anthropologie, prise dans ses dimensions ethnologiques, et la communication en notant que « l’ethnologie en tant que science a sa raison d’être dans la possibilité de communication de l’observateur d’avec l’observé. Cette communication s’actualise et se vérifie chez Lévi-Strauss au sein d’un cadre précis : la Nature »[18].

Dans la troisième partie de ce livre, nous avons noté avec bonheur l’exploitation du schème de la communication. En effet, elle exploite la métaphysique de la communication en trois chapitres qui sont intitulés de la manière suivante : le premier chapitre : les présupposés épistémologiques, le deuxième chapitre : la structure de la communication et le troisième chapitre : le fondement de la connaissance.

S’agissant du deuxième chapitre de cette partie du livre, on peut retenir les éléments suivants : « la communication avec le Moi, la communication avec le Tu, la formation du Nous, la communion et le retour à l’originaire »[19].

En explicitant le Moi communicationnel, il est question de l’approche de monologue ou de la mise en valeur communicationnelle de l’ego; alors que le Tu communicationnel s’intéresse à l’approche altruiste ; et la communion met en exergue la communication communautaire. Ces éléments prouvent qu’il s’agit de l’anthropologie de la communication.

Un fait important a retenu notre sens d’observation. En effet, on a noté que Mathieu Musey Nina a publié son livre intitulé : Claude Lévi-Strauss : Anthropologie et communication aux Publications Universitaires Européennes à Berne en 1984, alors que la formalisation théorique de l’anthropologie de la communication daterait de 1996 avec le livre de Yves Winkin intitulé Anthropologie de la communication : de la théorie au terrain.

5. La pensée de l’anthropo-bibliologie de Basile Osokonda Okenge

Le professeur Basile Osokonda Okenge est un anthropologue congolais. Il est docteur en Anthropologie de l’Université de Lubumbashi en République Démocratique du Congo. Il a œuvré à l’Institut Supérieur de Statistique de Kinshasa comme chef de section des Sciences et Techniques Documentaires, Secrétaire Général académique et Directeur Général. En 2004, quand nous l’avons intéressé à l’organisation du colloque de l’Association Internationale de Bibliologie à Kinshasa, il a rédigé une réflexion sur les apports de l’anthropologie à la bibliologie.

C’est ainsi qu’il va construire l’anthropo-bibliologie. Et à cet égard, il a soutenu que « la place de la culture de l’écrit (…) donne une idée sur ce que nous appelons l’antropo-bibliologie congolaise »[20].

Il s’est appuyé sur les mots du Professeur Emérite Robert Estivals qui « découvre une poignée de chercheurs de l’écrit et de la communication écrite en République Démocratique du Congo qui vient de relancer scientifiquement l’Association Internationale de Bibliologie (…). La construction de cette pensée de la bibliologie est soutenue par les réflexions de Robert Estivals  sur la biblio-sociométrie des bibliologues congolais et le schème de Joseph Kizerbo (…) »[21].

Par la suite, nous avons étayé l’anthropologie de la bibliologie par la « bibliologie anthropologique avec comme hypothèse principale : l’écrit est aussi produit en fonction de la culture de l’auteur et de son environnement »[22].

Cette contribution de Basile Osokonda consolide l’anthropologie de la communication d’autant plus qu’il met l’accent sur les aspects culturels de la bibliologie : science de l’écrit et de la communication écrite ; d’où une science de l’information et de la communication.

Et dans le souci de raffermir cette approche, nous avons estimé utile de convertir l’anthropologie de la bibliologie en bibliologie anthropologique ou biblio-anthropologie en mettant ainsi en exergue la primauté du schème bibliologique, alors que l’anthropologue Osokonda a mis en évidence son champ de recherche de prédilection.

6. La Bibliologie africaine de Robert Estivals

Robert Estivals possède deux doctorats : un en Histoire et un autre en Lettres. Il a contribué à l’épistémologie de la bibliologie et des sciences de l’information et de la communication. En 2008, il a construit une nouvelle théorie et méthode de la bibliologie, à savoir : la politologie bibliologique qui met en exergue l’étude des périodiques afin d’en dégager des réflexions politiques.

En 2015, il a initié un numéro sur la bibliologie africaine de la Revue scientifique internationale dénommée Bibliologie schéma et schématisation. Dans sa démarche dialectique, Robert Estivals note qu’il est temps pour que les bibliologues africains puissent se libérer du modèle de pensée coloniale afin de pouvoir construire leur propre modèle du schème scripturaire.

Aussi a-t-il noté ce qui suit dans le numéro sur la lutte finale et la bibliologie africaine : « (…) dans une première partie, il assure le relais de la bibliologie européenne par la présentation des travaux des écoles bibliologiques africaines au moment même où l’Afrique accède, dans les décennies actuelles et dans les conflits, à son indépendance complète de l’Occident libéral et colonialiste »[23].

Il importe de souligner que Robert Estivals a apporté une importante contribution à  la modélisation du système de communication. En fait, il a conçu un schéma que nous avons qualifié de « modèle épistémologique de la communication »[24].

Ce modèle de communicationmet en relief la théorie de la relation constituant un système. Il estime qu’il « renvoie (…), par sa décomposition, à une série d’éléments qui constituent ce qu’on appelle les schémas canoniques de la communication (Saussure, Jakobson, Meyer Eppler, etc.) »[25].

           Le schéma épistémologique de la communication de Robert Estivals[26]

Scema

      Source : Schéma conçu par Bob Bobutaka à partir des informations fournies par Robert Estivals   

Les apports de Robert Estivals dans la modélisation communicologique sont singuliers et riches ; d’autant plus qu’il est le premier théoricien de la communication qui exploite les considérations du temps (Quand ?), de l’espace (Où ?), de la démarche (Comment ?) et de l’explication (Pourquoi faire ?).

Ce modèle de communication, à la différence des autres, s’inscrit dans un cheminement scientifique, voire épistémologique. Donc, ce modèle exploite la communication selon les approches communicologiques.

Robert Estivals a toujours encouragé l’émergence de l’homme-bibliologue africain ; car celui-ci estime-t-il, a une culture de l’écrit à faire aussi connaître aux autres terriens.

Cette approche est indubitablement un des éléments de l’anthropologie de la communication dans la mesure où il soutient aussi que « La question de l’Afrique serait donc comparable : à la naissance, à partir cette fois-ci du Sud, d’une nouvelle civilisation africaine devenue indépendante face à une civilisation européenne en voie d’achèvement depuis la colonisation américaine de 1945. (…) la bibliologie africaine, probablement, fournira par ses travaux rigoureusement scientifiques des démonstrations aux théoriciens politiques de l’Afrique Libre »[27]

Par ailleurs, Robert Estivals encourage l’émergence de la pensée bibliologique africaine en affirmant  qu’ « Enfin, cette nouvelle école de contestation de la science de l’Occident libéral s’achève avec l’interrogation théorique sur les concepts de la bibliologie avec l’article de Bob Bobutaka Bateko, prouvant ainsi que l’avenir de la bibliologie est aujourd’hui entre les mains de la pensée décolonisatrice de l’Occident libéral »[28].

C’est ainsi que dans la reconsidération de la culture scientifique africaine, Robert Estivals a écrit que « Nous suggérerions à Bob Bobutaka de déboucher sur une étude comparative des concepts principaux de la bibliologie qui permettrait à la science africaine d’égaler la pensée occidentale »[29].

7. La philosophie de Père Tempels : une anthropologie de la communication

Placide Frans Tempels[30] a écrit un livre intitulé  La Philosophie bantoue  en 1945. Ce livre traite de la philosophie de l'Afrique noire ; il a été traduit en anglais sous le titre Bantu Philosophy en 1959. Dans cette œuvre de l’esprit à caractère anthropologique, le missionnaire Tempels critique la philosophie d'Hegel qui prétend que, selon lui, l'Afrique n'a aucune culture. Il parle du  nègre sans culture  dans Leçons sur la philosophie de l’histoire. Père Tempels lui rétorque dans son livre que La civilisation bantoue sera chrétienne ou ne sera pas.

Un point controversé des Leçons sur la philosophie de l'histoire est la conception de l'Afrique développée par Georg Wilhelm Friedrich Hegel[31]. Dans l’un de ses enseignements dispensés en 1830, le philosophe Hegel déclara: « L'Afrique n'est pas une partie historique du monde. Elle n'a pas de mouvements, de développements à montrer, de mouvements historiques en elle. C'est-à-dire que sa partie septentrionale appartient au monde européen ou asiatique ; ce que nous entendons précisément par l'Afrique est l'esprit ahistorique, l'esprit non développé, encore enveloppé dans des conditions de naturel et qui doit être présenté ici seulement comme au seuil de l'histoire du monde »[32].

Dans l’appropriation de cette pensée anti-africaine du philosophe Hegel qui affirme que sa partie septentrionale appartient au monde européen ou asiatique ; ce que nous entendons précisément par l'Afrique. Nous estimons que cette déclaration ne se justifie pas dans la mesure où les théoriciens de la géographie qui sont les spécialistes de la cartographie planétaire ont reconnu que l’Afrique avec sa globalité et son unité est parmi les cinq continents qui composent la planète Terre. En plus, lorsqu’il soutient que sa partie septentrionale appartient au monde européen ou asiatique, voilà la preuve  que ces éléments sont discriminatoires et ne présagent pas le respect aussi bien de l’Afrique et des Africains que de l’humanité. Ce discours est aussi développé par ceux qui affirment que l’écriture hiéroglyphe n’est pas africaine.

Et en s’opposant au schème qui véhicule l’anthropologie de la communication de l’Afrique d’Hegel, Tempels démontre au contraire que l’homme Noir, à travers le muntu a aussi une culture. C’est ainsi qu’il considère que  la philosophie bantoue définit l'être comme étant une force ; autrement dit qu'un être n'a comme caractéristique qu’une certaine force, ou n'a pas à sa disposition une force distincte de l'être. Or, un être dans  l’acceptation du terme, selon Tempels, est appréhendé dans la philosophie bantoue comme étant la même chose qu'une force.

Pour Tempels, ce que les colonisateurs voyaient comme des croyances surnaturelles et magiques, se révèle selon la philosophie bantoue décrite, comme une expression parfaitement naturelle et logique d'une vision de la vie basée sur les forces. Il s’insurge contre le modèle de la pensée occidentaliste sur l’homme Noir.

En fait, il a écrit que la force d'un enfant garde un lien avec celle de ses parents (et avec celle de tous ses ascendants), un rapport intime, comparable au lien de causalité qui relie la créature au Créateur. Même lorsqu'une personne est décédée, sa force perdure. Il existe une forte hiérarchie entre les forces. Une force peut s'exercer sur toutes les forces inférieures (descendants, animales, minérales,...). La sagesse bantoue correspond à la connaissance de ces forces, mais seule la sagesse divine les connait toutes.

On peut aisément constater que les considérations de l’ecclésiastique Tempels sont de l’ordre de l’anthropologie de la communication avec aussi des approches ontologique, théologique  et sociétale. La problématique relative à la communication des civilisations, sinon de la communication de la culture est ainsi établie.

Les éléments susmentionnés démontrent suffisamment que la pensée de Tempels est un schème de l’anthropologie de la communication dans la mesure où le postulat de la communication culturelle et ethnologique est de mise, à travers, d’une part les interactions familiales, et d’autre part, la communion entre l’homme Noir et sa divinité.

8. La rationalité d’Ivan Petrovitch Pavlov[33] dans l’anthropologie de la communication

Les travaux du Russe Pavlov orientés sur les réflexes conditionnels ont eu une grande influence non seulement sur la science, mais également sur la culture populaire. On utilise souvent l'expression chien de Pavlov pour décrire quelqu'un qui réagit de façon instinctive à une situation, plutôt que d'utiliser son esprit critique.

De ce fait, il est opportun de signaler que « La Révolution russe fut pour lui un moment pénible, particulièrement les années 1919-1920 où il vécut dans la misère, sans argent non plus pour son laboratoire. Il refusa cependant une offre de l'Académie des Sciences suédoise qui l'invitait à s'installer à Stockholm où l'on bâtirait pour lui un institut suivant ses directives : il déclara qu'il ne quitterait pas la Russie. À la différence de beaucoup de scientifiques qui avaient commencé leur carrière avant la Révolution, Pavlov était apprécié du gouvernement soviétique et il eut la possibilité de continuer ses recherches jusqu'à un âge très avancé. Lui-même n'était pas favorable au marxisme, mais comme lauréat du prix Nobel, on le regardait comme un capital politique de grande importance »[34].

C’est dans ce contexte qu’il a déclaré que la science est universelle, mais l’homme de science possède son environnement naturel.

La contextualisation relationnelle de l’homme avec ses interactions scientifiques mondiales constitue une illustration de l’anthropologie de la communication. Ceci peut se justifier par le fait que dans la mondialisation de la science, le scientifique doit aussi privilégier  ses racines et son environnement naturel, gage de son identité scientifique et de sa reconnaissance comme acteur de l’anthropologie communicationnelle de la science.

C’est ici qu’on peut également aborder la relation entre l’anthropologie de la communication et la mondialisation, laquelle est exprimée à travers la glocalisation : un terme qui met l’accent sur la localisation de l’homme dans la mondialisation ou la globalisation.

9. L’anthropologie de la communication et l’école de Francfort

L’École de Francfort (en allemand Frankfurter Schule) est le nom donné, à partir des années 1950, à un groupe d'intellectuels allemands réunis autour de l'Institut de Recherche sociale fondé à Francfort en 1923. Ce courant de pensée qui en est issu est souvent considéré comme fondateur ou paradigmatique de la philosophie sociale ou de la théorie critique. Il retient, en effet, du marxisme et de l'idéal d'émancipation des Lumières, l'idée principale selon laquelle la philosophie doit être utilisée comme une critique sociale du capitalisme et non comme une justification et une légitimation de l'ordre existant, une critique qui doit servir à sa transformation.

Sous ce label, la recherche contemporaine désigne des chercheurs allemands qui, à partir du début des années 1920 et autour du sociologue Max Horkheímer de Frankfurt Institut Für Sozialforschung, entreprirent un travail critique sur la communication de masse.

Cette école prône la philosophie sociale ou la théorie critique et surtout elle soulève la problématique de l’anthropologie de la communication en abordant les industries culturelles.

Conclusion

L’anthropologie de la communication est un champ de la communicologie qui est en plein essor. L’interdisciplinarité est un gage pour asseoir l’épistémologie des Sciences de l’Information et de la Communication ; car autant les sciences de l’infocom sont l’émanation de plusieurs disciplines scientifiques, autant la prise en charge des esprits scientifiques ayant exploité l’anthropologie de la communication mérite l’attention surtout du communicologue.

Dans la pragmatique de l’anthropologie de la communication, des réflexions peuvent aussi être faites pour la valorisation de la culture scientifique des Congolais avec la promotion des écrits des Congolais par les Congolais eux-mêmes.

Enfin, dans nos prochaines publications, nous allons démontrer que la chaîne de la télévision Molière de Kinshasa, le coupage, etc. font aussi partie des phénomènes d’observation et d’explication de l’anthropologie de la communication.

  Les livres publiés par le professeur Bob Bobutaka Bateko de 2009 à 2020

  1. Archives de Droit, de Politologie et de Légistique. Tome 1.Théorisation sur Léon Kengo wa Dondo, Paris, Edilivre, 2020, 388 p.
  2. Recherche en Archivistique : Essai de Bibliographie et d’Archivologie, Mauritius, Éditions Universitaires Européennes, 2019, 472 p.
  3. Science, Multimédia, Archives, Publicité et Journal Officiel, Maritius, Editions Universitaires Européennes, 2019, 440 p.
  4. Communication politique, Communication des Organisations, Communication sociale et Communication scientifique, Paris, Edilivre, 2018, 361 p.
  5. Bibliologie entre Archivologie, Communicologie, Editologie, Épistémologie, Informatologie et Médialogie, Paris, Edilivre, 2018, 296 p.
  6. Congo-Kinshasa et Congo-Brazzaville : Développement, langue, musique, sport, politique et bibliologie, Paris, Edilivre, 2017, 280 p.
  7. La France, la Belgique et les deux Congo : Mémoire historique, Approche archivologique et Communication politique, Paris, Edilivre, 2017, 281 p.
  8. Apports de Paul Otlet et de Robert Estivals à l’épistémologie des sciences de l’information et de la communication, Paris, Edilivre, 2017, 341 p.
  9. Bibliologie : Science de l’Information et de la Communication, Saarbrücken, Editions Universitaires Européennes, 2015, 476 p.
  10. Archivistique, Bibliothéconomie, Documentation et Légistique : Disciplines de la Bibliologie, Paris, L’Harmattan, 2015, 315 p.
  11. Archivologie, Bibliologie et Communicologie : Approche épistémologique, Saarbrücken, Editions Universitaires Européennes, 2014, 432 p.
  12. RD Congo–Belgique : Archives, Bibliothèque et Bibliologie, Saarbrücken, Editions Universitaires Européennes, 2013, 301 p.
  13. Ecrit, Information, Communication en République Démocratique du Congo : Essai de bibliologie, Paris, L’Harmattan, 2009, 187 p.

 



[1] Bob Bobutaka Bateko, La Bibliologie : science de l’information et de la communication, Saarbrücken, Editions Universitaires Européennes, 2015, p. i.

[2] L’anthropologie est la branche des sciences qui étudie l'être humain sous tous ses aspects, à la fois physiques (anatomiques, morphologiques, physiologiques, évolutifs, etc.) et culturels (socio-religieux, psychologiques, géographiques, etc.).

[3] La communication est comprise dans ses dimensions épistémologiques et pragmatiques.

[4] Pour l'école de Palo Alto, on ne peut pas ne pas communiquer. Que nous nous taisions ou que nous parlions, tout est communication. Les gestes, la posture, les mimiques, la façon d'être, la manière de dire, la façon de ne pas dire, toutes ces choses parlent à notre récepteur. La communication interpersonnelle est aussi une forme de manipulation. En effet, nous communiquons souvent pour manipuler, influencer, modifier l'environnement ou le comportement d'autrui.

[5] Yves Winkin, Vers une anthropologie de la communication ?, Sciences humaines, Hors-série,  no16, 1997, pp. 20-23.

[6] Pierre Delcambre, « Anthropologie de la communication, de la théorie au terrain », in Études de communication [En ligne], 19 | 1996, mis en ligne le 20 juin 2011, URL : http://edc.revues.org/2427,  consulté le 21 octobre 2016.

[7]Ibidem.

[8] Annie Gilles, « Anthropologie de la communication : de la théorie au terrain de Winkin Yves, De Boeck-Westnael, Coll. Culture et communication, Bruxelles, 1996, 239 p, 130 francs », Communication et organisation [En ligne], 10 | 1996, mis en ligne le 26 mars 2012, consulté le 22 octobre 2016. URL : http://communicationorganisation.revues.org/1904 ; DOI : 10.4000/communication organisation.1904.

[9] Yves Winkin est professeur à l'université de Liège et à l'École Normale supérieure des Lettres et Sciences humaines (Lyon). Il a introduit dans le monde francophone le courant de la « Nouvelle Communication ».

[10] Yves Winkin, Anthropologie de la communication : de la théorie au terrain, Paris, Seuil, 1996, 239 p.

[11]Véronique Servais, Anthropologie de la communication, Programme des cours 2016-2017, Université de Liège, http://progcours.ulg.ac.be/cocoon/cours/ANTH0003-1.html, consulté le 22 Octobre 2016 à 14h41.

[12]Bob Bobutaka Bateko, Bibliologie entre Archivologie, Communicologie, Éditologie, Épistémologie, Informatologie, et Médialogie, Paris, Edilivre, 2018, pp. 189-190.

[13] Vilém Flusser (12 mai 1920 – 27 novembre 1991) était un philosophe, un écrivain et un journaliste d'origine tchèque. Il vécut pendant une longue période à São Paulo de Brésil, ensuite en Allemagne et dans le sud de la France. Vers la fin de sa vie, il était assez occupé à écrire et à donner des conférences sur la théorie des médias. Il est mort en 1991 dans un accident de voiture pendant qu'il était en train de visite sa ville natale de Prague pour y donner une conférence.

[14] Bob Bobutaka Bateko,Communication politique, Communication des organisations, Communication sociale et Communication scientifique, Paris, Edilivre, 2018, pp. 12-14.

[15] Wikipédia, Claude Lévi-Strauss, https://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_L%C3%A9vi-Strauss, consulté le 21 octobre 2016 à 19h34.

[16] Ibidem.

[17] Mathieu Musey Nina Eloki, Claude Lévi-Strauss : Anthropologie et communication, Francfort, Publications Universitaires Européennes, 1884, Synopsis.

[18] Idem, p. XII.

[19] Idem, pp. 171-177.

[20] Basile Osokonda Okenge, Interrogations sur la culture de l’écrit en RD Congo : contribution à l’anthropo-bibliologie in Bibliothèques, Livres, écrit et technologies de l’information et de la communication en RD Congo (…), 18e colloque de l’AIB du 27 novembre  au 3 décembre 2004, Paris, L’Harmattan, 2005, p.81.

[21] Bob Bobutaka Bateko, Archivistique, Bibliothéconomie, Documentation et Légistique : disciplines de la bibliologie, Paris, L’Harmattan, 2015, p.25.

[22] Bob Bobutaka Bateko, « Synoptique épistémologique de la bibliologie : corpus terminologique, théorique et méthodologique » in Revue de Bibliologie, Schéma et Schématisation : De l’Occident libéral à l’Eurasie communiste : la bibliologie coloniale, n* 78, Paris, L’Harmattan, 2013, p.191.

[23] Robert Estivals, Synopsis de la Revue « Bibliologie, Schéma et Schématisation » : la lutte finale et la bibliologie africaine, n* 80, Paris, L’Harmattan, 2014, Synopsis.

[24] Bob Bobutaka Bateko, Archivologie, Bibliologie et Communicologie : approche épistémologique, Saarbrücken, Editions Universitaires Européennes, 2014, p. 231

[25] Robert Estivals, La Bibliologie, PUF, 1987, p.24.

[26] Bob Bobutaka Bateko,  Paul Otlet et Robert Estivals : Contribution à la construction de l’épistémologie des Sciences de l’Information et de la Communication, Thèse de doctorat, Département des Sciences de l’Information et de la Communication, Faculté des Lettres et Sciences Humaines, Université de Kinshasa, 2015, f. 243.

[27] Robert Estivals, Avertissement in Revue « Bibliologie, Schéma et Schématisation » : la lutte finale et la bibliologie africaine, n* 80, Paris, L’Harmattan, 2014, p.11.

[28] Robert Estivals, Préface De l’Occident libéral à l’Eurasie communiste : pour une bibliologie politique de la colonisation in Revue « Bibliologie, Schéma et Schématisation » : De l’Occident libéral à l’Eurasie communiste : la bibliologie coloniale, n* 78, Paris, L’Harmattan, 2013, p.13.

[29] Robert Estivals, Préface : Lanceurs d’alertes politiques et scientifiques in Revue « Bibliologie, Schéma et Schématisation » : Le cycle inter-séculaire du libéralisme et du communisme : vers la lutte finale ?, n* 79,  Paris, L’Harmattan, 2013, p.14.

[30] Placide Tempels (à l'état civil: Frans Tempels), né le  18 février 1906 à Berlaar en Belgique et y a décédé le 9 octobre 1977. Il est un Révérend Père et prêtre franciscain, missionnaire belge en Afrique centrale. Du point de vue scientifique, il est un ethno-philosophe  et  est connu surtout pour son livre  intitulé La philosophie bantoue.

[31] Georg Wilhelm Friedrich Hegel est un philosophe allemand. Il est né le 27 Août 1770 à Stuttgart et mort le 14  novembre 1831 à Berlin. Son œuvre est postérieure à celle de Kant. Cette œuvre de l’esprit est l'une des plus représentatives de l'idéalisme allemand et a eu une influence décisive sur l'ensemble de la philosophie contemporaine.

[32]  Georg Wilhelm Friedrich Hegel, Leçons sur la philosophie de l'histoire, https://fr.wikipedia.org/wiki/Le%C3%A7ons_sur_la_philosophie_de_l'histoire, consulté le 10 septembre 2016 à 18h24.

[33] Pavlov est né le 26 septembre 1849 à Riazan dans l'Empire russe et mort le 27 février 1936 à Leningrad. Il est un médecin et un physiologiste russe. Il est aussi le  lauréat du prix Nobel de physiologie ou de médecine de 1904 et de la médaille Copley en 1915.

[34]Ivan Pavlov, Vie après la Révolution d'Octobre, https://fr.wikipedia.org/wiki/Ivan_Pavlov, consulté le 23 septembre 2016 à 17h54.
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