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24 octobre 2023

Livre : Intelligence Artificielle à travers l’Information, la Communication et le Média : éléments synoptiques

                                                                                    Par

Bob BOBUTAKA Bateko

Professeur des Universités

Il enseigne à l’Institut Supérieur de Statistique de Kinshasa, l’Université de Kinshasa, l’Université Pédagogique Nationale, l’Université Kongo et à l’Université Officielle de Mbuji-Mayi

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bobbobutaka@yahoo.fr

Les éléments exploités ici sont l’expression du contenu du livre susmentionné, néanmoins, pour partager nos récents apports théoriques, il nous a plu de mettre en exergue un certain nombre de théories nouvellement conçues.

1.      Avant-propos

L’Intelligence Artificielle est une donne ayant une connotation nouvelle et pourtant sa quintessence date de belles lurettes. En effet, l’homme pour mieux se communiquer avec ses contemporains et avec la postérité a mis en place certaines stratégies pour artificialiser son intelligence à travers ses actions sur fond de l’instrumentalisation.

C’est ainsi qu’en inventant l’écriture, l’homme a mis en place sa première stratégie de l’Intelligence Artificielle dans la mesure où il a bien voulu allonger son naturel en créant des interfaces susceptibles de l’aider à capitaliser ses interactions.

Avec notamment le télescope, l’homme a accru ses capacités naturelles d’observation de l’univers. En effet, celui-ci signifiant regarder et voir est un  outil d’optique permettant d'augmenter la luminosité ainsi que la taille apparente des objets à observer. Son rôle de récepteur de lumière est souvent plus important que son grossissement optique, il permet d'apercevoir des objets célestes ponctuels difficilement perceptibles ou invisibles à l'œil nu. Dans cette optique, on a actuellement les télescopes, notamment Hubble[1] et Kepler[2].

S’agissant de ces deux engins spatiaux qui sont les expressions de l’Intelligence Artificielle, on note que le problème des télescopes sur terre, est que leurs images ont tendance à être déformées par les différentes couches de l’atmosphère et la pollution lumineuse. Et grâce à des technologies d’améliorations d’images, dans l’espace, tous ces problèmes n’existent plus et il est enfin possible de faire des observations extrêmement nettes.

La différence entre ces deux télescopes spatiaux les plus connus peut se présenter comme suit : « Le programme Hubble a éclos en 1970, mais il n’a été mis en orbite que 20 ans plus tard, en 1990. Il devrait s’éteindre en 2021, soit 31 ans après sa mise en service ! Le projet du télescope Kepler débute réellement en 2002. Il est entré en service en 2009 et sa fin était prévue pour 2019, mais déjà en août 2018, il arrive à bout de souffle, ce qui lui aura valu seulement 10 ans de service »[3].

A ce stade, dans notre quête de confirmation le rôle premier de la civilisation africaine des Pharaons, nous tenons à souligner que dans l’Égypte pharaonique, les premières formes de l’intelligence cosmologique artificielle se manifestaient déjà. Sur ce, nous retenons de techno-science.net que « Les instruments de mesure du temps telles que les clepsydres[4] sont intimement liés à l'astronomie. Celles-ci furent sans doute élaborées afin d'étudier la position des astres durant la nuit »[5]

Dans cet ordre d’idées sur l’ancestralité de l’IA, nous nous rappellerons de la Pascaline qui fait aussi partie de l’histoire de l’Intelligence Artificielle. En fait, elle, qui, initialement dénommée machine d'arithmétique puis roue pascaline, est une calculatrice mécanique inventée par Blaise Pascal[6] et considérée comme la première machine à calculer. Un privilège royal, promulgué par Louis XIV, lui donna l'exclusivité de la production de machines à calculer en France.

Quant à la calculatrice mécanique, nous retenons qu’appelée selon l'époque machine à calculer ou machine arithmétique, est une machine conçue pour simplifier et fiabiliser des opérations de calculs, et dont le fonctionnement est principalement mécanique. Dans la présente approche, la mécanique est tout ce qui est exécuté par un mécanisme ou qui utilise des mécanismes, des machines (opposé à manuel).

Le nom machine arithmétique fut choisi par Blaise Pascal, et donc utilisé à partir de 1642 et pendant tout le XVIIIe siècle. Il fut suivi du nom machine à calculer, qui fut utilisé pendant le XIXe siècle et la première moitié du XXe siècle. La dénomination calculatrice mécanique, un néologisme de la deuxième moitié du XXe siècle, fut utilisée pour différencier les machines à calculer mécaniques des machines à calculer électroniques à partir de 1961.

Sinon, bien avant la civilisation pharaonique, il sied aussi de mettre en évidence, « l’Os d'Ishango, également appelé le bâton d'Ishango, est un artéfact archéologique découvert au Congo pendant la colonisation belge et ils datent d’environ 20.000 ans »[7].

En outre, pour cette interface métrique, nous avons écrit : « En fait, si l’Afrique est le berceau de l’humanité, ne saurait–elle pas être aussi le berceau de l’écriture avec le hiéroglyphe, le berceau de la mathématique avec l’os d’Ishango[8] ? »[9].

Selon certains auteurs, « il pourrait s'agir de la plus ancienne attestation de la pratique de l'arithmétique dans l'histoire de l'humanité. On les a considérés d'abord comme des bâtons de comptage, mais certains scientifiques pensent qu'il s'agirait d'une compréhension bien plus avancée que le simple comptage. Cette thèse est rejetée par d'autres spécialistes »[10].

Dans ce lot exprimant l’artificialisation de l’intelligence, nous citons aussi la machine à écrire qui est une machine mécanographique permettant de produire des documents avec des caractères imprimés. Elle se présente sous la forme d'un clavier comportant une cinquantaine de touches représentant les caractères qui seront imprimés sur le papier.

Les éléments ci-haut avancés constituent quelques considérations sur l’Intelligence Artificielle qui a un fond de l’informatique, or celle-ci avec l’algorithme, n’est qu’un ensemble des règles opératoires propres à un calcul ; suite de règles formelles. Ces dernières considérations ne sont pas seulement machinales, mais surtout de l’Intelligence Humaine.

À ce propos, on retient qu’en Informatique, un algorithme est une suite finie et non ambiguë d'instructions et d’opérations permettant de résoudre une classe de problèmes. Le mot algorithme vient d'Al-Khwârizmî, nom d'un mathématicien persan du IXᵉ siècle. Le domaine qui étudie les algorithmes, c’est l'algorithmique.

Par essence, l'Intelligence Artificielle (IA) est un processus d'imitation de l'intelligence humaine qui repose sur la création et l'application d'algorithmes exécutés dans un environnement informatique dynamique. Son but est de permettre à des ordinateurs de penser et d'agir comme des êtres humains.

Elle est donc en corrélation avec l’Intelligence Humaine. Certes, celle-ci s’opérationnalise grâce à des facultés complexes, mais limitées ; alors que l’Intelligence Artificielle est programmatique et offre des opportunités extensives, mais centrée sur une seule orientation.

L’Intelligence Artificielle justifie sa quintessence dans l’environnement technétronique ou  numérique.

Pour ce faire, nous avons compris que « les Américains Norbert Wiener et Zbigniew Kazimierz Brzeziński, de par leur modélisation schématique, ont apporté leur contribution permettant à l’humanité d’innover dans le domaine de l’information, de la communication et du média. Leurs intelligences ont comme point commun, la consolidation des Technologies de l’Information et de la communication »[11].

On note ainsi que « Si Norbert Wiener a consolidé les perspectives scientifiques de la cognition avec l’intelligence artificielle, quant à Zbigniew Brzeziński, il s’est attelé à justifier la nouvelle orientation sociétale avec l’emprise de nouvelles technologies basée sur l’électronique »[12].

Cet Américain d’origine polonaise a élevé l’électronique, voire le numérique à un Nouvel Ordre Mondial.

Dans le livre ayant pour titre : Bibliologie : Science de l’Information et de la Communication publié en Allemagne en 2015, nous avons exploité l’Intelligence Artificielle des pages allant de 293 à 295 pour ainsi expliquer le contexte mémoirologique de ce champ.

Pour la petite histoire, il faudra signifier qu’entre 1993-2002, l’Institut Supérieur de Statistique de Kinshasa, à travers son département de l’Informatique de Gestion organisait la filière de l’Intelligence Artificielle, sous le leadership du Chef de Travaux Vicomte Mputu Kinsala, d’heureuse mémoire.  Il est utile de rappeler que déjà à cette époque, nous échangions avec ce chercheur en Informatique de l’interdisciplinarité de l’Intelligence Artificielle.

Ce faisant, nous avons écrit qu’à l’ISS/ Kinshasa : « (…) en Informatique, on organisait les options de la conception, du réseau (connectique) et de l’Intelligence Artificielle »[13].

La problématique de l’Intelligence Artificielle et du numérique sont d’actualité dans l’épistémologie des Sciences de l’Information et de la Communication. En effet, d’après une certaines observations et analyses, on constate que l’Intelligence Artificielle est considérée comme un support d’opérationnalisation du domaine scientifique de l’info-com-média.

Avec cette approche qui consolide ce que nous fustigeons sur la professionnalisation des SIC, et pourtant, c’est l’Intelligence Artificielle qui est bel et bien l’actualisation ou la transformation  épistémologique des Sciences de l’Information, de la Communication et du Média.

Comment n’est pas exploité cette nouvelle dimension épistémologique de ces disciplines alors que les différentes conférences de Macy, les travaux de Wiener en exploitant sa cybernétique et ceux de Zbigniew avec sa révolution technétronique ont participé au renouvellement des connaissances des SIC. En plus, nous avons démontré, avec l’enrichissement de travaux de Nicolae Dragulanescu que l’Informatique fait partie des Sciences de l’Information, voire de l’Informatologie. Or, cette discipline de l’information automatisée ou de l’information mathématisée est le contexte naturel de l’Intelligence Artificielle.

Nous sommes d’avis que le questionnement épistémologique de l’Intelligence Artificielle doit intéresser les épistémologues des Sciences de l’Information de la Communication, tel est le cas du schème construit dans ce présent livre.

En exploitant l’Intelligence Artificielle, nous mettons également en relief l’Intelligence Humaine et l’Intelligence Extraterrestre.

Notre heuristique scientifique dans cette thématique a mis en exergue l’Intelligence Artificielle, l’Intelligence Humaine, l’Intelligence Divine, l’Intelligence Extraterrestre.

Concernant l’Intelligence Artificielle, nous la considérons comme la faculté informatique fondée sur les algorithmes dans le cadre de la synergie cybernétique (interaction Homme-Machine). Quant à l’Intelligence Humaine, elle est l’intelligence ancrée dans le cerveau de l’humain ; sur ce, nous avons noté deux types de cette intelligence. En fait, il y a l’intelligence humaine naturelle (les organes de sens) et l’intelligence humaine artificielle (par apprentissage et observation, notamment en guise d’illustration, il y a l’écriture, la lecture, le calcul, etc.).

A propos de l’Intelligence Divine, elle est une intelligence émanant des êtres supérieurs ayant un descriptif facultaire hors humain et n’obéit pas aux limites des organes des sens de l’homme. Cette intelligence a donné lieu à l’Intelligence Humaine, selon certains discours religieux.

L’Intelligence Extraterrestre, quant à elle, se veut une forme d’intelligence ayant davantage un contenu cosmologique. Dans cet ordre d’idées, nous exploitons l’intelligence venant d’autres êtres se trouvant dans  certaines planètes, galaxies, etc.

Et s’agissant particulièrement de la démarcation entre l’Intelligence Humaine et l’Intelligence Artificielle, nous soutenons que la première intelligence est holistique et complexe, mais limitée ; alors que la seconde intelligence est exponentielle, certes, elle est linaire et dépendante de l’Intelligence Humaine de par sa conception, son analyse et son herméneutique. Conséquemment, l’Intelligence Artificielle est un support de l’Intelligence Humaine.

Cette publication exploite aussi les éléments sur le numérique et l’intelligence artificielle. Concernant cette dernière, nous notons que si l’intelligence humaine est réduite, mais complexe susceptible d’appréhender plusieurs facultés, l’intelligence artificielle, quant à elle,  est numérique et exponentielle, mais monolithique en fonction de sa programmatique ; certes, elle vise des démonstrations au-delà des facultés humaines.

C’est l’intelligence humaine qui explique et donne le sens à l’intelligence artificielle.

Aussi sommes-nous à souligner que l’Intelligence Artificielle n’est pas forcement contrôlée par l’Intelligence Humaine. En effet, si on observe l’opérationnalisation du Jeu vidéo, notamment le match de football, on constate que ceux qui utilisent les manettes de cette game ne maitrisent pas les interactions footballistiques. Donc, autant il y a une dose de contrôle, autant, il y a une dose de non contrôle de l’Intelligence Artificielle par l’humain.

Concernant l’information, la communication et le média qui constituent les points d’ancrage de corrélation avec l’Intelligence Artificielle, nous avons observé que la compréhension de leurs disciplines dénommées les Sciences de l’Information et de la Communication est réduite en des sciences de la communication.

Cette approche ne saurait refléter la dimension holistique de cette discipline raisonnée exploitant tour à tour, sinon à la fois, l’information, la communication et le média.

En effet, les Sciences de l’Information et de la Communication sont naturellement épistémologiques à double titre. Primo, le fait d’exploiter le mot science dans leur domination justifie pleinement son contexte épistémologique ; secundo, l’information qui est l’élément déclencheur de la communication et du média est aussi définie comme un élément de la connaissance, or celle-ci se veut un des objets de l’épistémologie.

Les Sciences de l’Information et de la communication doivent être comprises à travers les Sciences de l’Information, les Sciences de la Communication et les Sciences du Média. Elles forgent ainsi l’informatologie, la communicologie et la médialogie, voire la médiologie.

A ce niveau, il faudra souligner que si du point de vue étymologique l’Informatologie est les sciences de l’information, la communicologie est les sciences de la communication, alors que la médialogie est les sciences du média, cependant, leur sémantique se diffère fondamentalement.

 En outre, l’opérationnalisation des Sciences de l’information et de la communication met en évidence l’interdisciplinarité fondée principalement sur la capture des objets d’études : l’information, la communication et le média.

C’est ainsi que nous avons conçu la formule mathématique : SIC = SI + SC. Par après, nous avons l’avons enrichie en SIC= SI+SC+SM.

Les sciences de l’information s’opérationnalisent grâce au fait, les sciences de la communication se focalisent sur l’effet ; alors que les sciences du média s’intéressent  à l’instrument ou à l’instrumentalisation.

La consolidation épistémologique des sciences de l’information et de la communication a donné naissance, notamment aux néologismes : informatologie, communicologie et médialogie.

Les sciences de la communication (ou la communicologie), sont l’ensemble des sciences axées sur les effets de la communication avec un fondement cognito-onto-psycho-anthro-sociologique. La communicologie ou la science de la communication peut être comprise comme étant la science qui a pour objet de conceptualiser et de rationaliser les processus d'échange, de transmission d'informations entre deux entités (individus, groupes d'individus ou machines).

A ce stade, nous pouvons être tenté de souligner que l’informatologie a un fondement paradigmatique obéissant à une logique opératoire et circulatoire de l’information avec une approche empirico-descriptive, voire pragmatique. La communicologie se fonde pour sa part sur une approche syntagmatique, interdisciplinaire et complexe.

En outre, la démarcation entre l’information et la communication résulte du fait que: l’information donne des faits alors que la communication recherche les effets.

A propos des sciences du média, spécialement la médialogie, «  (…) prenant appui sur une conception du médium qui s’éloignait du sens prévalant dans ces année-là de moyen d’information de masse en vint à désigner plus largement le moyen de transfert de la forme qu’a pris le contenu dans le champ objectif de la relation intellectuelle ou la réalité matérielle qui permet le transfert de l’information. Robert Estivals précisera que deux territoires sont à prospecter définissant, d’une part, une médialogie interpersonnelle (étude des moyens naturels des communications, de transfert des formes des sens) et, d’autre part, une médialogie collective (étude des moyens artificiels et collectifs de communication) »[14].

Ayant démontré et expliqué que la science de l’écrit et de la communication écrite, la bibliologie étant la seule Science de l’information et de la communication qui est à la fois, une science de l’information, une science de la communication et une science du média. Par conséquent, nous la considérons comme la mère des Sciences de l’Information et de la Communication.

La bibliologie est aussi considérée comme science de la documentation  ou  documentologie,  et a pour fondement l’écrit et la communication écrite. Dans le langage naturel des spécialistes des SIC, on dirait que  la bibliologie est la science de l’information écrite et de la communication écrite. L’écrit étant un médium, il est la parole pétrifiée. La communication écrite s’intéresse au comportement aussi bien de l’auteur que du lecteur.

Par ailleurs, nous avons souhaité exploiter aussi l’écriture et la lecture qui sont les paradigmes de l’écrit. A ce niveau, l’écriture est considérée comme un système ou une technique de représentation d’une langue au moyen des signes inscrits ou dessinés sur un support, et qui permet l'échange d'informations sans le support de la voix. Et, la lecture n’est rien d’autre que l'activité de compréhension et d’appropriation d'une information écrite.

C’est ainsi que dans le prolongement de cette réflexion, l’objet de notre étude est de chercher à comprendre et à expliquer les contributions des bibliologues francophones, en l’occurrence Paul Otlet et Robert Estivals dans la construction épistémologique des sciences de l’information et de la communication.

Domaine scientifique à part entier, par essence pluridisciplinaire et surtout trans-pluridisciplinaire, les SIC sont à l'intersection des sciences humaines (sociologie, psychologie, anthropologie, science politique, etc.), des sciences de l'ingénieur (informatique, automatique, traitement du signal, télécommunications) et de l'épistémologie (systémique, cybernétique, etc.).

Force est de constater que hormis les contributions des américains, des britanniques, des allemands et des belges, nous notons que c’est l’approche française qui s’est  davantage forgée les Sciences de l’Information et de la Communication.

En essayant de construire des réflexions réflexives pour la connaissance des Sciences de l’Information et de la Communication, nous avons compris qu’il y a un déficit thématique dans la dénomination des Sciences de l’Information et de la Communication.

En effet,  celle-ci ne met en exergue que l’information et la communication, en omettant le média ; et pourtant, c’est l’avènement de ce dernier que ce domaine est né avec la radio et la télévision.

C’est pourquoi, nous prônons l’intitulé : Sciences de l’Information, de la Communication et du Média.

Et, dans cette dynamique des contributions épistémologiques de ces domaines, l’approche congolaise de la République Démocratique du Congo avec Bob Bobutaka met en exergue la prise en charge du média dans la dénomination, devenant ainsi les Sciences de l’Information, de la Communication et du Média.

Tout compte fait, l’Intelligence Artificielle est en relation avec l’information dans la mesure où les algorithmes sont en soi les informations relevant de la cognition. L’Intelligence Artificielle s’intéresse à la communication d’autant plus qu’elle prône les interactions, notamment entre l’Homme et la Machine, entre les Machines et entre les Hommes. Enfin, l’Intelligence Artificielle exploite le média comme son contexte d’opérationnalisation sur fond de la mémoire artificielle (les aspects mémoirologiques).

Aussi, pour la consolidation épistémologique et terminologique des SIC, nous avons conçu le néologisme Sicologie qui est l’expression de la formule mathématique :

SIC= SI+SC+SM

En effet, la sicologie est l’ensemble holistique des sciences de l’information, sciences de la communication et de sciences du média.

Le postulat argumentaire de la sicologie (la combinaison de SIC et Logie) est fonction du déficit observé pour considérer d’une manière holistique les sciences qui sont à la fois Informatologique, Communicologique, Médialogique, voire Médiologique.

C’est ainsi que la personne qui fait l’épistémologie des sciences de l’information, de la communication et du média est un sicologue.

Il sied de mentionner l’évolution de la recherche a fait que la sicologie a été mutée en sicmologie en prônant comme acteur le sicmologue. Elle exploite la formule mathématique :

SICM = SI+SC+SM

La lecture de droite à gauche de notre formule mathématique SICM = SI+SC+SM explique au mieux la genèse de l’opération de ces disciplines. En fait, le début de ces disciplines est d’abord médiatique avec l’avènement de la radio et surtout de la télévision ; ensuite, c’est la prise en charge de la communication avec le feedback et l’information de par les travaux de la documentation émanant de la Belgique.

Dans cette dynamique, il sied de rappeler que la République Démocratique du Congo a contribué épistémologiquement en mettant en exergue la discipline dénommée Sciences de l’Information, de la Communication et du Média.

Enfin, nous insistons sur le fait que l’expression de Sciences de l’Information et de la Communication est française. Mais, ce sont les Américains qui ont été les premiers à exploiter les Médias, à travers le Media studies. Ensuite, l’information avec l’approche documentaire, sinon de documentation du belge Paul Otlet, les sciences de l’information sont nées. Par après,  avec les travaux de Conférences de Macy qui ont consacré le feedback, les Communications studies ont vu sa justification dans les SIC.

2.      Le synopsis du livre : Intelligence Artificielle à travers l’Information, de la Communication et du Média

Celui-ci se présente comme suit: « L’Intelligence Artificielle est un domaine qui a révolutionné le monde et surtout l’univers scientifique. Elle a stimulé la réflexion sur sa prise en charge dans l’épistémologie des Sciences de l’Information et de la Communication.Cette discipline scientifique est souvent exploitée en Informatologie, en Communicologie et en Médialogie ou en Médiologie comme support d’opérationnalisation de leur heuristique en produisant les savoirs scientifiques. Et pourtant, l’IA fait partie intégrante du noyau même des Sciences de l’Information et de la Communication en favorisant l’élaboration des connaissances scientifiques. Aussi, ce livre met l’accent sur le fait que l’Informatique, son domaine d’attache, est une des Sciences de l’information. En outre, le numérique, la bibliomatique, l’artificialisation de l’intelligence, l’intelligence humaine naturelle, l’intelligence humaine artificielle, la mémoire artificielle, les fake news, les deepfakes, la révolution technétronique et le métavers sont exploités.La Bibliologie (la Science de l’écrit et de la communication écrite) est mise en relief de par ses dimensions cognitives intégrant l’Intelligence et la mémoire artificielles »[15].

 

3. Les chapitres  du livre

Chapitre 1. Quelques considérations sur l’Intelligence Artificielle

Chapitre 2. Quelques livres relatifs à l’Intelligence Artificielle

Chapitre 3. L’Intelligence Artificielle : une intelligence humaine machinalisée
Chapitre 4. L’Internet, un contexte de l’Intelligence Artificielle
Chapitre 5. Les considérations relatives à l’information
Chapitre 6. Nos contributions relatives autres domaines de l’information
Chapitre 7. Les éléments sur la communication
Chapitre 8. Quelques considérations relatives au média
Chapitre 9. La Bibliologie et l’Intelligence Artificielle
Chapitre 10. Top Congo FM, de la radio au multimédia et au plurimédia : un média interactif et alternatif
Chapitre 11. Quelques éléments communicologiques dans notre livre sur Lumumba de 2021 et la biographie de Patrick Muyaya Katembwe

      Tableau de la répartition des sections selon les chapitres

Chapitre

Section

%

Chapitre 1

9

9,2

Chapitre 2

11

11,2

Chapitre 3

9

9,2

Chapitre 4

2

2,0

Chapitre 5

10

10,3

Chapitre 6

5

5,1

Chapitre 7

8

8,1

Chapitre 8

19

19,4

Chapitre 9

16

16,4

Chapitre 10

5

5,1

Chapitre 11

4

4,0

Total

98

100,0

Source : Tableau conçu par  Bob BOBUTAKA

Pour les considérations bibliographiques, on note que ce livre a 323 notes en bas de page. Pour la bibliographie finale, il y a 90 supports d’information (Livre, article scientifique et documentation souterraine) et  70 notices webographiques.

4. La traduction du livre en Portugais, en Italien, en Espagnol, en Anglais et en Allemand.

Ce support d’information a été traduit en plusieurs langues, ces informations sont du site Amazon[16]. Et ci-après, nous allons exploiter ces différentes traductions.

4.1.            Inteligência Artificial: Através da Informação, Comunicação e Meios de Comunicação (en portugais)

Le résume de l’auteur de cette publication se présente comme suit :« A Inteligência Artificial é um campo que revolucionou o mundo e especialmente o universo científico. Estimulou a reflexão sobre a sua inclusão na epistemologia das Ciências da Informação e da Comunicação.Esta disciplina científica é frequentemente explorada em Informatologia, Comunicologia e Medialogia ou Mediologia como suporte para a operacionalização da sua heurística na produção de conhecimento científico. E no entanto, a IA é parte integrante do próprio núcleo das Ciências da Informação e da Comunicação na promoção da elaboração do conhecimento científico.Portanto, este livro enfatiza que a Informática, o seu campo doméstico, é uma das ciências da informação.Além disso, são explorados o digital, a bibliomática, a inteligência artificial, a inteligência humana natural, a inteligência humana artificial, a memória artificial, as notícias falsas, as falsificações, a revolução tecnetrónica e o metaverso.A bibliologia (a ciência da escrita e da comunicação escrita) é destacada pelas suas dimensões cognitivas integrando inteligência artificial e memória »[17].

4.2.            Intelligenza artificiale: Attraverso l'informazione, la comunicazione e i media (en italien)

Le synopsis est présenté comme suit : « L'intelligenza artificiale è un campo che ha rivoluzionato il mondo e soprattutto l'universo scientifico. Ha stimolato la riflessione sulla sua inclusione nell'epistemologia delle scienze dell'informazione e della comunicazione.Questa disciplina scientifica è spesso sfruttata in Informatologia, Comunicologia e Medialogia o Mediologia come supporto per l'operatività delle loro euristiche nella produzione di conoscenza scientifica. Eppure, l'IA è parte integrante del nucleo stesso delle Scienze dell'Informazione e della Comunicazione, in quanto favorisce l'elaborazione della conoscenza scientifica.Pertanto, questo libro sottolinea che l'Informatica, il suo campo d'origine, è una delle scienze dell'informazione.Inoltre, vengono sfruttati il digitale, la bibliomatica, l'intelligenza artificiale, l'intelligenza umana naturale, l'intelligenza umana artificiale, la memoria artificiale, le fake news, i deepfakes, la rivoluzione tecnetronica e il metaverso.La bibliologia (la scienza della scrittura e della comunicazione scritta) è evidenziata per le sue dimensioni cognitive che integrano l'intelligenza artificiale e la memoria »[18].

4.3.            Inteligencia Artificial: A través de la información, la comunicación y los medios de comunicación (en espagnol)

Les éléments de notre resumé traduits en espagnol se présentent comme suit: « La Inteligencia Artificial es un campo que ha revolucionado el mundo y especialmente el universo científico. Ha estimulado la reflexión sobre su inclusión en la epistemología de las Ciencias de la Información y la Comunicación.Esta disciplina científica se aprovecha a menudo en la Informatología, la Comunicología y la Medialogía o Mediología como soporte para la operacionalización de sus heurísticas en la producción de conocimiento científico. Sin embargo, la IA forma parte del núcleo de las Ciencias de la Información y la Comunicación al fomentar la elaboración de conocimientos científicos.Por ello, este libro hace hincapié en que la informática, su campo de actuación, es una de las ciencias de la información.Además, se explota lo digital, la bibliomática, la inteligencia artificial, la inteligencia humana natural, la memoria artificial, las fake news, los deepfakes, la revolución tecnetrónica y el metaverso.La bibliología (la ciencia de la escritura y la comunicación escrita) destaca por sus dimensiones cognitivas que integran la inteligencia artificial y la memoria »[19].

4.4.            Artificial Intelligence: Through Information, Communication and Media (en Anglais)

Notre synopsis est traduit en anglais en ces termes : « Artificial Intelligence is a field that has revolutionized the world and especially the scientific universe. It has stimulated reflection on its inclusion in the epistemology of Information and Communication Sciences. This scientific discipline is often exploited in Informatology, in Communicology and in Medialogy or in Mediology as a support of operationalization of their heuristics in producing scientific knowledge. And yet, AI is an integral part of the very core of Information and Communication Sciences in promoting the elaboration of scientific knowledge.Also, this book emphasizes the fact that Computer Science, its home field, is one of the information sciences.In addition, digital, bibliomatics, artificial intelligence, natural human intelligence, artificial human intelligence, artificial memory, fake news, deepfakes, the technetronic revolution and the metaverse are exploited.Bibliology (the science of writing and written communication) is highlighted by its cognitive dimensions integrating artificial intelligence and memory »[20].

4.5.            Künstliche Intelligenz: Durch Information, Kommunikation und Medien (en allemand)

Le resumé de l’auteur est ainsi présenté : « Die Künstliche Intelligenz ist ein Bereich, der die Welt und vor allem das wissenschaftliche Universum revolutioniert hat. Sie hat die Überlegungen zu ihrer Aufnahme in die Epistemologie der Informations- und Kommunikationswissenschaften angeregt.Diese wissenschaftliche Disziplin wird in der Informatologie, der Kommunikationswissenschaft und der Medialogie oder Mediologie oft als Medium zur Operationalisierung ihrer Heuristik bei der Erzeugung wissenschaftlicher Erkenntnisse genutzt. Dabei ist die KI ein integraler Bestandteil des Kerns der Informations- und Kommunikationswissenschaften, indem sie die Erarbeitung wissenschaftlicher Erkenntnisse fördert.Daher betont dieses Buch die Tatsache, dass die Informatik, ihr eigentliches Fachgebiet, eine der Informationswissenschaften ist.Darüber hinaus werden das Digitale, die Bibliomatik, die Künstlichkeit der Intelligenz, die natürliche menschliche Intelligenz, die künstliche menschliche Intelligenz, das künstliche Gedächtnis, die Fake News, die Deepfakes, die technetronische Revolution und das Metaversum genutzt.Die Bibliologie (die Wissenschaft des geschriebenen Wortes und der schriftlichen Kommunikation) wird aufgrund ihrer kognitiven Dimensionen hervorgehoben, die die künstliche Intelligenz und das künstliche Gedächtnis mit einbeziehen »[21].

5. La théorie de l’inculturation numérique[22]

Pour la consolidation du numérique comme un nouveau champ d’heuristique et d’étude scientifique, il est commode de se focaliser aussi sur ses théories. Il est vrai que la théorie de l’usage et l’appropriation des Technologies de l’Information et de la communication, est souvent usitée pour la modélisation théorique, notamment des TIC.

Sur ce, la quintessence d’appropriation dans  cette théorie peut être exploitée comme suit : « Ainsi, suite à la lecture de ces différentes dimensions d’appropriation, nous pouvons rejoindre les propos de Giffard, A. (2006) qui a construit la notion d’appropriation des TIC sous la forme d’un triangle : Accès, Savoir, Pratique et celle de Proulx, S. (2001) qui a estimé que l’appropriation des TIC suppose une utilisation des outils, un usage et une pratique »[23].

De l’herméneutique de cette intelligence émise par le tunisien Imen Tilch, nous notons avec bonheur que l’appropriation consolidée comme  le fait d'adapter quelque chose à une utilisation définie, c'est-à-dire de rendre propre à un usage ou à une destination est un contexte aussi bien de l’anthropologie et, par conséquent, de l’anthropologie de la communication lorsqu’on intègre la dimension du numérique.

La théorie de l’inculturation numérique, tire ses origines de la théorie de l’usage et de l’appropriation des TIC, certes elle se différencie de sa théorie-mère par le fait d’être attentif aux mœurs, mentalités et traditions des peuples.

En effet, l’inculturation qui est un terme d’origine théologique a pour essence  une nouvelle méthode missionnaire d'évangélisation par laquelle le missionnaire cherche à se rendre particulièrement attentif aux mœurs, mentalités et traditions des peuples auprès desquels il est envoyé et pour lesquels son message doit être intelligible.

Ces éléments de l’anthropologie théologique nous intéressent pour la conception de la théorie de l’inculturation numérique. En fait, si l’appropriation des TIC s’opérationnalise grâce à la triangulation : accès-savoir-pratique. Et pour ce faire, l’inculturation du numérique tient compte des mœurs, des traditions et des mentalités des peuples qui s’approprient le numérique.

Pour davantage des détails, nous avons remarqué que lorsque certains vidéo qualifiés d’obscènes en Afrique, surtout partagés dans un groupe WhatsApp, les membres sont souvent indignés d’autant plus que la diffusion de séances pornographiques dans les médias sociaux irritent outre mesure l’Africain  de par ses valeurs originelles.

Cette contribution théorique ne peut que consolider la dimension épistémologique du numérique comme un objet d’étude des Sciences de l’Information, de la Communication et du Média.

Ainsi, cette théorie s’explique à travers le fait que « L’anthropologie de la communication s’intéresse aussi au rôle de l’homme dans l’inter-culturalité. Donc l’anthropologie de la communication s’intéresse aussi bien à la culture, à la société qu’à la communication »[24].

Il est important de mentionner que cette théorie avait été nommée la Théorie de l’anthropologie de l’inculturation du numérique et par après, nous avons jugé bon de la titrée : la Théorie de l’inculturation du numérique.

6. La théorie de l’escalier en épistémologie des Sciences de l’Information et de la Communication

Pour clarifier la situation épistémologique des Sciences de l’information et de communication, nous avons conçu la théorie de l’escalier en épistémologie des Sciences de l’Information et de la Communication qui explique les phénomènes en rapport avec la mutation de la professionnalisation à la construction des schèmes épistémologiques.

A propos, nous avons aussi écrit dans notre thèse de doctorat que « D’après leur histoire scientifique, les Sciences de l’Information et de la Communication se sont construites du professionnalisme vers la théorisation ou la modélisation. C’est pourquoi, il est plus facile à l’épistémologue de comprendre la pensée phénoménologique des Sciences de l’Information et de la Communication qu’aux acteurs de ladite science, à savoir : le professionnel des sciences de la communication, des sciences de l’information et des sciences du média de s’abstraire pour penser la construction de leurs connaissances scientifiques, sinon de s’arrêter pour la construction de leur  savoir scientifique »[25].

En outre, « Nous avons toujours soutenu que si la philosophie est la mère de la science, la bibliologie (par ricochet les sciences de l’information et de la communication) est la science même pétrifiée. Par une approche interdisciplinaire, la philosophie a su l’exploiter en utilisation une démarche Top to botton, voire de l’abstraction à la concrétisation pour se consolider. Les sciences de l’information et de la communication qui sont nées de la praxis utilisent une approche Botton to top, soit de la concrétisation à l’abstraction »[26].

Aussi, « Une réflexion interdisciplinaire prenant en compte l’épistémologie (la philosophie), la bibliologie et les sciences de l’information et de la communication ne peut que repositionner les sciences de l’information et de la communication comme la science des sciences »[27].

La théorie de l’escalier en épistémologie des Sciences de l’Information et de la Communication explique et démontre que les informatologues, les communicologues, les médialogues, les médiologues, etc. héritiers des activités professionnelles de l’informateur, de communicateur, du professionnel du média, notamment, éprouvent encore des écueils pour la vraie prise en charge de l’épistémologie pour la réelle construction scientifique de ce domaine.

Les sciences de l’information et de la communication ont besoin d’explications épistémologiques pour leur validation dans la mesure où elles doivent subir la rupture épistémologique pour leur progrès et leur consolidation scientifique aussi bien face aux informatologues, communicologues, médialogues et bibliologues que par rapport aux chercheurs d’autres disciplines scientifiques.

Les SIC doivent réellement exploiter la discontinuité pour éviter le paradigme traditionnel du déjà entendu, du déjà fait, en favorisant ainsi les apports des impulsions inattendues au cours de leur développement scientifique.

L’exploitation du concept épistémologie a permis d’appréhender les éléments fondamentaux et de comprendre qu’il existe deux schèmes qui orientent la construction des connaissances scientifiques. D’un côté, la construction des connaissances par accumulation, et de l’autre, la construction des connaissances par la rupture ou la révolution.

Ces deux approches sont utiles pour la compréhension des sciences de l’information et de la communication comme une discipline complexe réunissant plusieurs domaines scientifiques.

En outre, l’opérationnalisation des sciences de l’information et de la communication met en évidence l’interdisciplinarité fondée principalement sur la capture des objets d’études : l’information, la communication et le média.

La consolidation épistémologique des sciences de l’information et de la communication a donné naissance, notamment aux néologismes : informatologie  avec Jean Meyriat, communicologie et médialogie avec Robert Estivals et la médiologie avec Régis Debray.

L’examen des considérations sur l’information, la communication et le média est subordonné à la connaissance du concept de la science qui semble être un champ difficilement exploitable.

La définition du mode opératoire de la science ne signifie pas nécessairement que les hypothèses qu'elle pose apportent des réponses rigoureuses aux questions que l’on se pose.

Car, les SICM sont composées d'un ensemble de disciplines particulières dont chacune porte sur un domaine particulier de la connaissance et du savoir scientifiques.

Cette catégorisation n'est ni fixe, ni unique, étant donné que les disciplines scientifiques peuvent elles-mêmes être découpées en sous-disciplines, également de manière plus ou moins conventionnelle. Chacune de ces disciplines constitue une science particulière, et ce, dans une approche segmentée.

Ainsi, à ce niveau, nous mettons en exergue la démarcation entre le savoir scientifique et la connaissance scientifique. 

Le schème scientifique est un élément fondamental dans la construction de la science. Comme nous l’avons définie, la pensée scientifique est autre et différente. Ses objectifs sont rigoureux : connaitre, comprendre, expliquer, prouver, agir, contrôler, modifier et réussir. Elle est donc déterministe, méthodologique, probe et humaniste par finalité (…). Elle vise la vérité.

Pour qu’une science soit science, elle doit remplir fondamentalement les quatre champs épistémologiques suivants : la sémantique théorique, la syntaxe théorique, le corpus méthodologique et l’évaluation de la limite de son entreprise d’heuristique.

Aussi, le but de la science est de comprendre sans chercher à valoriser ses découvertes. Pour la science, seule compte la connaissance désintéressée et sa transmission à chacun.

Les sciences de l’information, les sciences de la communication et les sciences du média sont des sciences qui forment une discipline créée au cours du XXe siècle.

Ce faisant, il sied de mentionner que le développement des sciences de l’info-com-média est fonction de la pragmatique à la théorisation, voire de la praxis à l’abstraction.

Cette approche philosophique est, à bien des égards, l’illustration de l’évolution épistémologique même des sciences de l’information et de la communication.

Au mieux, d’après leur histoire scientifique, les sciences de l’information et de la communication se sont construites du professionnalisme vers la théorisation ou la modélisation.

Pour bon nombre d’épistémologues et de philosophes des sciences, les sciences de l’information et de la communication sont sujettes à plusieurs débats pour leur justification épistémologique. Autour de ces débats, nous soulevons les réflexions relatives aux apports des penseurs communicologues, informatologues, médialogues et bibliologues suivant la scientificité de leurs divers  domaines de savoir.

Il est vrai que l’épistémologie des sciences de l’information et de la communication fait le cadrage scientifique de ces sciences plurielles au contenu trans-pluridisciplinaire avec leur autonomie épistémologique.

Cependant, un effort de connaissance des questions épistémologiques doit, au premier plan,  intéresser les épistémologues des SIC.

C’est ainsi que le mariage entre la philosophie et les sciences de l’information et de la communication est vivement encouragé pour la redynamisation de ce domaine des SIC.

Cette liaison favorisent des applications scientifiques afin de connaître leur questionnement gnoséologique et  épistémologique à travers leur objet de recherche, les modes de validation de leurs résultats et de leurs méthodologies, etc. qui se définissent de par les faits informationnels, les effets communicationnels et les instruments médiatiques.

En outre, nous avons constaté que les recherches en Sciences de l’Information et de la Communication se font davantage sur la création du savoir scientifique en mettant en exergue les considérations périphériques de cette discipline ; alors que les recherches nucléaires débouchant à la compréhension même des sciences de l’info-com-média sont de moins en moins exploitées obstruant ainsi la création de la connaissance scientifique.

En guise d’illustration, dans les universités où l’on organise la filière des SIC, il est facile de compulser des études sur le chargé de communication, le métier du multimédia, la déontologie journalistique, etc., néanmoins les réflexions notamment relatives à la dialectique des théories et sur la prise en charge méthodologique avec les méthodes endogènes et exogènes, etc. ne constituent pas souvent la préoccupation de ces chercheurs. Alors que la mission essentielle d’une université, c’est la quête de l’originalité misant sur la recherche fondamentale.

On comprend que l’épistémologie des sciences de l’information et de la communication  est de nature  de la profession vers l’abstraction. Cet état des choses limite même l’heuristique dans ce domaine.

Au fait, il est difficile à un acteur-enseignant-chercheur des SIC de se positionner en épistémologue, car il est en bas de l’escalier ou de l’échelle, autant, il lui est difficile de monter au sommet pour la construction avec dextérité des connaissances scientifiques.de la rationalité contributive des Sciences de l’Information et de la Communication, voire des Sciences de l’Information, de la Communication et du Média à travers ses phénomènes et ses faits scientifiques fondamentaux.

En somme, cette nouvelle théorie, avec son ancrage épistémologique, explique la verticalité.

7.    La théorie de la connaissance et de l’appropriation des archives

Nous rappelons qu’une théorie scientifique est, par essence, une explication d'un aspect du monde naturel et de l'univers pouvant être testé et vérifié à plusieurs reprises conformément à la méthode scientifique, en utilisant des protocoles acceptés d'observation, de mesure et d'évaluation des résultats.

L’archivologie comme discipline validée épistémologiquement est dans la dynamique progressive de son enrichissement scientifique. Du point de vue épistémologique, nous l’avons déjà enrichie avec la théorie des besoins des archives  et la théorie de l’inertie des archives.

La première théorie explique les phénomènes des archives en tenant en compte les deux cycles de vie des archives, et ce, à travers la traçabilité managériale et la traçabilité historiographique.

Ceci nous amène à souligner que l’explication des phénomènes des archives est ainsi holistique, et ce, d’abord en décrivant et analysant  les archives aussi bien dans leur appropriation par leur géniteur en exploitant le credo : Le fonds d’archives est ouvert en termes de son accroissement et il est fermé pour sa communication au grand public.

S’agissant de la théorie de la connaissance  et l’appropriation des archives, elle a été conçue pour l’imprégnation holistique et parfaite des archives.

Par connaissance, nous entendons une notion aux sens multiples, à la fois utilisée dans le langage courant et objet d'étude poussée de la part des sciences cognitives et des philosophes contemporains. La gnoséologie accumule la connaissance en général, de même que la science accumule les connaissances scientifiques.

Celles-ci sont l’expression du nucléaire d’un domaine scientifique et par conséquent, le principe de la vérifiabilité est un autre facteur qui caractérise les connaissances scientifiques.

Il faudra aussi signifier la différence qui existe entre la connaissance scientifique et le savoir scientifique.

Pour ce faire, nous avons écrit que « L’épistémologie étudie aussi la formation et la structure des concepts et des théories scientifiques en s’appuyant sur les procédures, les méthodes, la rigueur scientifique identifiées et retenues par les scientifiques »[28].

En d’autres termes, « l’épistémologie produit la connaissance scientifique qui est différente du savoir scientifique. A cet effet, on a souvent l’habitude de les utiliser comme synonymes l’un de l’autre. Le savoir scientifique, c'est le fruit d'une maturation au terme de laquelle le sujet se construit une nouvelle approche de la réalité tandis que la connaissance scientifique est intérieure au sujet. Celui-ci se construit à partir des informations qu'il fait siennes par tout un système de recombinaison des éléments cognitifs, affectifs et sociaux »[29].

En effet, le savoir scientifique est le fruit d'une maturation au terme de laquelle le sujet se construit une nouvelle approche de la réalité tandis que la connaissance scientifique est intérieure au sujet ; celle-ci se construit à partir des informations qu'il fait siennes par tout un système de recombinaison des éléments cognitifs, affectifs et sociaux.

En guise de synthèse, nous stipulons que la connaissance scientifique constitue le noyau de la science, alors que le savoir scientifique est les constitutifs périphériques de la science.

Concernant l’appropriation, nous retenons que c’est l'action de s'approprier une chose. L'appropriation culturelle désigne à l'origine l'utilisation d'éléments matériels ou immatériels d'une culture par les membres d'une autre culture, dont l'acquisition d'artefacts d'autres cultures par des musées occidentaux.

L’appropriation des archives est par essence une appropriation culturelle dans la mesure où les archives sont l’expression de la culture entrepreneuriale au premier plan et au second plan, elle se focalise sur la culture sociétale.

La notion de l’appropriation des archives prend en compte deux notions dont celle de l'idée d'appropriation d'un document d’archives ou d’un service d’archives à un usage défini d'une part, et l'action visant à rendre propre (personnel, individuel) les archives d'autre part. C'est-à-dire que l'individu jouit pleinement des archives.

Ainsi la quintessence de la théorie de la connaissance et de l’appropriation des archives se trouve dans l’explication des phénomènes des archives dans leur dimension de la connaissance et de l’appropriation.

8.   La théorie de l’inertie des archives

Elle met en exergue l’explication des phénomènes des archives dans le contexte unique de la traçabilité historiographique.

Ici, les archives produites par le géniteur dans le cadre des activités n’ont plus leur pertinence utilitaire de création, mais ces documents trouvent un nouveau contexte dans l’heuristique.

Donc, cette théorie de l’inertie ressuscite les archives mortes par la gestion et valorisées par les chercheurs, notamment. Point n’est besoin de rappeler que l’inertie rime avec la déconstruction des archives à travers leur besoin de création et leur renaissance pour les besoins de recherche.

Cette théorie trouve son postulat dans la formulation précise dans le principe d'inertie ou première loi de Newton : un corps ne subissant aucune force (ou un système de forces dont la résultante est nulle) reste immobile, ou à un mouvement rectiligne uniforme.

La théorie de l’inertie des archives nous rappelle notre passé de scientifique fait aux humanités avec les enseignements de la physique, bibliologie, mathématique et chimie. La contextualisation des applications de la physique dans le champ de l’archivologie justifie son interdisciplinarité et sa Trans-pluridisciplinarité.

L’inertie des archives est la fin des mouvements rotatifs de l’offre et la demande des traces de gestion : le records management pour des besoins fondamentaux d’excrétion visant l’aide à la prise de décision par et pour leur géniteur.

En toutes fins utiles, cette théorie ne saurait être d’application que dans le contexte de la traçabilité historiographie en étudiant, notamment les archives nationales.

9. Quelques considérations relatives à la scientométrie et à la scientosociométrie

Dans cette rubrique, nous avons jugé opportun de mettre en relief certains éléments raisonnés sur la connaissance.

Pour ce faire, nous soulignons, par essence, que la scientométrie est la science de la mesure et l'analyse de la science, par conséquent, pour certains penseurs, elle est souvent en partie liée à la bibliométrie et peut être considérée à la fois comme une réduction et une extension de celle-ci.

Par contre, nous soutenons que la scientométrie est autonome face à la bibliométrie. En effet, notre heuristique a démontré que si les deux se focalisent sur les aspects métriques, certes, il sied de noter que la scientométrie est davantage sur la science, alors que la bibliométrie l’est dans la mesure où elle quantifie les supports d’information, principalement le livre qui est un contexte d’excellence de la science.

Un autre élément de différenciation épistémologique de ces deux disciplines de la statistique appliquée est que la scientométrie a un contenu anglophone et que la bibliométrie est francophone.

Au-delà de ces considérations sur la scientométrie, nous partageons nos récentes recherches sur le néologisme scientosociométrie qui est l’étude de l’impact de la science dans une société donnée et pendant une période déterminée.

La création de cette nouvelle approche sur l’évaluation de la science a comme fondement l’observation faite sur l’emprise de la science, notamment à travers le monde. Autant, nous notons une fracture du numérique, autant nous prônons une fracture scientifique.

Ce faisant et en guise d’illustration, l’analyse de l’influence de la science aux États-Unis d’Amérique n’est forcément pas similaire à celle en Russie ou en Afrique, notamment. En outre, l’étude de la socialisation de la science en France pendant la décennie 1950 n’a pas la même envergure qu’en 2010.

La scientosociométrie participe ainsi à la résolution de la problématique de la mesure de l’appropriation de la science par les scientifiques.

Enfin, nous tenons à souligner que l’article scientifique et la revue scientifique sont les unités de mesure de la science.

L’article scientifique est un document scientifique est un rapport écrit et publié décrivant les résultats originaux d'une recherche. Il est soumis à l'évaluation par le comité de lecture de la revue selon des critères scientifiques. L'article scientifique est une contribution évaluée et publiée sous une forme normalisée dans une revue savante.

Quant à la revue scientifique, elle est un titre de presse à publication périodique  éditée sous la forme d'une revue contenant les articles scientifiques.

Il s'agit de l'un des types de communications choisis par les chercheurs scientifiques pour faire connaître leurs travaux en direction d'un public de spécialistes, et ayant subi une forme d'examen de la rigueur de la méthode scientifique employée pour ces travaux, comme l'examen par un comité de lecture indépendant.

L’article scientifique est une unité de mesure de contenu, alors que la revue scientifique est une unité de mesure de contenant. Ces deux unités statistiques permettent également l’opérationnalisation de la scientométrie et de la scientosociométrie (la sociométrie de la science).



[1] Johannes KEPLER (1571-1630) était un grand astronome à l’origine des fameuses Lois de Kepler. 

[2] Edwin HUBBLE (1889-1953) était aussi un astronome. Il a prouvé l’existence d’autres galaxies que la nôtre, mais aussi l’expansion de l’univers. Il sera à l’origine de la Loi de Hubble. 

[3]Dylan AGBAGNI, Différences entre les télescopes spatiaux Hubble et Kepler, Publié le 7 avril 2018,  https://www.dataero.fr/differences-telescopes-hubble-kepler/, consulté le 13 octobre 2021 à 14h56.

[4] À l'origine, la clepsydre est un instrument à eau qui permet de définir la durée d'un événement, la durée d'un discours par exemple. On contraint la durée de l’événement au temps de vidage d'un récipient contenant de l'eau qui s'écoule par un petit orifice.

[5]Wikipédia  sous licence CC-BY-SA 3.0, Astronomie dans l'Égypte antique - Définition et Explications, https://www.techno-science.net/glossaire-definition/Astronomie-dans-l-Egypte-antique.html, consulté le 13 novembre 2021 à 15h09.

[6] Blaise PASCAL, né le 19 juin 1623 à Clermont (aujourd'hui Clermont-Ferrand) en Auvergne et mort le 19 août 1662 à Paris, est un mathématicien, physicien, inventeur, philosophe, moraliste et théologien français. À 19 ans, il invente la première machine à calculer et après trois ans de développement et une cinquantaine de prototypes, il la présente à ses contemporains en la dédiant au chancelier Séguier. Dénommée machine d’arithmétique, puis roue pascaline et enfin pascaline, il en construit une vingtaine d'exemplaires dans la décennie suivante.

[7] Bob BOBUTAKA Bateko, Afrique de la mémoire et politique documentaire de Djibouti-Nation, Éditions Universitaires Européennes, 2021, p. 55.

[8] Les os d'Ishango, également appelés bâtons d'Ishango, sont des artéfacts archéologiques découverts dans au Congo belge et datés plus ou moins 20 000 ans. Selon certains auteurs dont Olivier Keller, cette thèse est rejetée.

[9] Bob BOBUTAKA Bateko, Bibliologie : Science de l’Information et de la Communication, Saarbrücken, Éditions Universitaires Européennes, 2015, p. 438.

[10] Wikipédia, Os d'Ishango, https://fr.wikipedia.org/wiki/Os_d'Ishango, consulté le 24 janvier 2020 à 10h34.

[11] Bob BOBUTAKA Bateko, Bibliologie : Science de l’Information et de la Communication, Saarbrücken, Éditions Universitaires Européennes, 2015, p. 43.

[12] Bob BOBUTAKA Bateko, Apports de Paul Otlet et de Robert Estivals à l’épistémologie des sciences de l’information et de la communication, Paris, Edilivre, 2017, p. 57.

[13] Bob BOBUTAKA Bateko, Science, Multimédia, Archives, Publicité et Journal Officiel, Mauritius, Éditions Universitaires Européennes, 2019, p. 281.

[14] Gérard RÉGIMBEAU, Médiations iconographiques et médiations informationnelles : réflexions d’approche, Vol. 26/1 ; 2007, http://communication.revues.org/875, consulté le 12 décembre 2013 à 19h56

[15] Africa Vivre, Intelligence Artificielle de Bob Bobutaka Bateko, https://www.laboutiqueafricavivre.com/livres-specialises/204614-intelligence-artificielle-9786203437492.html, consulté le 12 janvier 2023 à 11h20.

[16] Amazon. Fr, Bob BOBUTAKA Bateko : Résultats. En apprendre plus sur ces résultats, https://www.amazon.fr/Livres-Bob-Bobutaka-Bateko/s?rh=n%3A301061%2Cp_27%3ABob+Bobutaka+Bateko, consulté le 15 janvier 2023 à 15h03.

[17] Bob BOBUTAKA Bateko, Inteligência Artificial: Através da Informação, Comunicação e Meios de Comunicação,Lisbonne, Edições Nosso Conhecimento, Editions Universitaires Europennes, 2022, 352 p.

[18] Bob BOBUTAKA Bateko, Intelligenza artificiale: Attraverso l'informazione, la comunicazione e i media, Sapienza, Edizioni Sapienza, 2022, 348 p.

[19] Bob BOBUTAKA Bateko, Inteligencia Artificial: A través de la información, la comunicación y los medios de comunicación,Madrid, Ediciones Nuestro Conocimiento, 2022, 356 p.

[20] Bob BOBUTAKA Bateko, Artificial Intelligence: Through Information, Communication and Media, Londres, Our Knowledge Publishing, 2022, 336 p.

[21] Bob BOBUTAKA Bateko,  Künstliche Intelligenz: Durch Information, Kommunikation und Medien, Berlin, Verlag Unser Wissen, 2022, 380 p.

[22] Bob BOBUTAKA Bateko, Intelligence Artificielle à travers l’Information, la Communication et le Média, Mauritius, Éditions Universitaires Européennes, 2022, pp. 45-47.

[23]Imen TILCH, « Mesure de l'appropriation des TIC dans les entreprises tunisiennes : analyse typologique » in La Revue des Sciences de Gestion, 2013/1-2 (N° 259-260), p. 163.

[24] Bob BOBUTAKA Bateko, Anthropologie de la communication : Schèmes de Musey Nina, Basile Osokonda, Robert Estivals, Père Tempels et Ivan Pavlov, Publié le 04 juillet 2020, http://archivistebateko.canalblog.com/archives/2020/07/04/38411390.html, consulté le 24 juillet 2022 à 10h02.

[25] BOBUTAKA Bateko Botako-babo, Paul Otlet et Robert Estivals : Contribution à la construction de l’épistémologie de la Bibliologie aux  Sciences de l’Information et de la Communication, Département des Sciences de l’Information et de la Communication, Faculté des Lettres et Sciences humaines, Université de Kinshasa, 2015, f.6.

[26] Idem, f. 272.

[27] Ibidem.

[28] Bob BOBUTAKA Bateko, Archivologie Bibliologie et Communicologie : Approche épistémologique, Saarbrücken Éditions Universitaires Européennes, 2014, p. 90.

[29] Ibidem.

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